A travers trois vidéos, Jeffrey Bultot parle aux jeunes : la Covid n’est pas à prendre à la légère. Le jeune vésulien de 27 ans, déjà soutenu par le Clap (1) et le Cij de la Haute-Saône, a été missionné par Fabienne Balussou, préfète de la Haute-Saône pour faire passer un message de prévention face à la pandémie. Les trois films sont résumés par un slogan, « passe l’info, pas le virus ».
« Je pense que les jeunes ne prennent pas assez le virus au sérieux » admet-il. Avoir le soutien de l’Etat est une belle marque de confiance pour JF Prod, le nom de réalisateur de Jeffrey. Il apprécie même si cela implique d’avoir à prendre la parole, entre autres responsabilités. « Ce n’est pas ce que je préfère, mais on s’y fait ! ». Pour lui l’audiovisuel est une passion apprise en autodidacte. Il lui consacre le temps libre que lui laisse son travail à l’usine, chez Mister Auto. Pour la Covid, il a écrit 8 scénarios et tourné les 3 retenus avec son association YSR. « Elle succède à WCR production créée en 2017 pour accompagner des artistes, faire de l’événementiel et un peu d’audiovisuel. YSR, lancée il y a 3 mois, c’est la même chose en plus poussé, plus professionnel ». A la base, une rencontre avec deux chanteurs hip-hop vésuliens, Charly Caput alias Pinkman et Hugo Girard alias Makkak. « On se connaissait de nom et quand on s’est rencontré lors d’une soirée, on a décidé de travailler ensemble sur la durée. Outre l'audiovisuel, je suis passionné par les cultures urbaines ». Développer ces deux aspects sont leurs principaux buts de YSR, mais pas les seuls : « On s’oriente aussi vers les jeunes, vers ce qui est possible pour eux, les projets, les études ». Les vidéos Covid, finalisées avec l’aide de Guillaume Quemin (montage) et Lucas Roy (coloriste), sont dans cette lignée. « On a une bonne équipe » se réjouit Jeffrey.
A son actif, JF Prod a une quinzaine de vidéos tournées en 2 ans. Du clip, du court métrage, de la pub. En accumulant l’expérience, il aimerait aller vers des plus longs formats, en fiction ou réalité. « Je regarde beaucoup de choses sur internet. On peut tout faire comprendre par l’image. La vidéo est un moyen d’information toujours plus important. Je pense que ça ne peut que s’accentuer dans les années à venir ». Parmi ses prochains projets, un court métrage de sensibilisation au harcèlement scolaire et au suicide, l’une des principales causes de mortalité chez les jeunes. Mais aussi le développement de l’association et des artistes qu’il soutient. « Le plus difficile, c’est de trouver des financements et du temps. Mais je fais avec, je travaille un peu plus la nuit ».
S.P.
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