Lors du dernier championnat du monde à Essay (Normandie) les 20 et 21 septembre, le jeune franc-comtois a encore réussi à faire parler de lui, malgré les incidents mécaniques. Jules Bollier est arrivé sur le podium à chacune des cinq manches qualificatives. Suite à un problème de châssis en préfinale, il a pris le départ en 12e position pour quelques instants seulement puisqu’en deux tours, il était déjà remonté à la 3e place. Malheureusement, une panne de carburateur l’a contraint à l’abandon, lui laissant tout de même assez de temps pour se faire repérer par quelques teams de renoms. Se faire rmarquer est une condition à la poursuite de sa carrière sportive.
Cette dernière commence pour lui à l'âge de 6 ans quand ses parents lui offrent un vieux karting acheté à des amis. Installée à Moncley, la famille Bollier vit à quelques kilomètres de la piste de kart d'Autoreille où Jules fait ses premiers tours de roue. Instinctivement, il maîtrise trajectoires, freinages et dépassements.
«Il faut s'entraîner c'est sûr mais il y a quelque chose au départ. Comme un chanteur a déjà une voix». Le propriétaire de la piste, qui a repéré les capacités du jeune pilote l'incite à participer à une première course...qu'il termine sur le podium.
«J'ai vu que ça marchait alors j'ai continué» explique Jules. La famille s'organise ; le papa assure la mécanique, la maman gère la logistique, le petit frère supporte son aîné et la carrière de Jules prend de la vitesse. Quatre fois champion de Bourgogne Franche-Comté, vainqueur du championnat de France minime, vice champion de France junior et vainqueur du Mondial X30 Junior en 2012, il gravit les échelons dans un milieu qui ne le place pourtant pas en favori.
«Dans le paddock je suis avec des fils de pilotes de F1 ou de milliardaires. Je suis le seul à être scolarisé.» Si ses capacités techniques sont incontestables, son coup de volant reconnu et sa détermination évidente, c'est l'aspect financier qui risque aujourd'hui de ralentir sa carrière.
«J'aimerais continuer à rouler en international pour évoluer vers la monoplace et peut-être la Formule 1. Mais à mon niveau actuel, une saison coûterait entre 80 et 120 000 euros, c'est impossible sans l'appui de sponsor». La famille Bollier continue donc son travail d'équipe en cherchant des sponsors. Ceux-ci devraient vite être convaincus par cette étonnante étincelle qui brille dans les yeux du jeune champion...
Katia Mairey
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