Qu'est ce qui t'as mené vers l'art du cirque ?
J'ai d'abord commencé par le parkour en milieu urbain il y a 10 ans. Ensuite j'ai donné des cours de parkour. Je suis allé en stage de perfectionnement pour parfaire ma technique. Je ne sors pas d’une école de cirque et je n’ai jamais pris de cours de gym, c’est une approche autodidacte de l’acrobatie et de la danse qui m’a mené vers le monde du cirque.
Comment expliquerais-tu ton métier à des néophytes ?
Ça fait deux ans et demi que je suis circassien. Il y a différents types d'acrobaties. Il y a beaucoup de recherches différentes, vis-à-vis du mouvement dans l'acrobatie et la danse. Aujourd'hui on recherche des mouvements, par exemple ceux qui sont effectués au sol, qui appartiennent à des époques particulières sans forcément se définir dans un
courant ou dans une mode particulière. Mon style est un mélange.
Ton parcours est passé par un service civique. Que t’a-t-il appris ?
Je suis arrivé dans la compagnie Manie dans le cadre d’un service civique. Il se dirigeait essentiellement autour de la pratique du cirque. J'avais postulé pour voir comment se passait une résidence, comment s'écrit un spectacle, le quotidien d'un artiste. Le service civique m'a permis de faire grandir mon réseau personnel, car en Bourgogne c'est vraiment le réseau qui offre les occasions de grandir et de se produire en tant qu'artiste. Avec le service civique je suis parti en résidence sur le projet "Au bord du vide" crée par Vincent Regnard de la compagnie Manie (1). La compagnie Manie m'a produit sur le spectacle
Confidences d’un acrobate, qui va d'ailleurs se rejouer en 2023-2024 dans le cadre
d’Arts & Scènes.
Vis-tu de ta pratique ?
Oui grâce au statut d’intermittent du spectacle.
Au-delà de l'interprétation, est ce que tu as éjà été tenté par l'écriture d'une pièce ?
Je suis en train de créer mon propre numéro que je réserve pour des festivals ou d'autres occasions sous formes d’entresort.
Que racontent les acrobaties dans le spectacle les Confidences d’un acrobate ?
En acrobatie les mouvements racontent quelque chose. Dans
les Confidences d’un
acrobate, le personnage voyage à travers les différentes phases d’évolution d’un acro-bate. Les prouesses réalisées représentent plusieurs disciplines de l’art du cirque.
Qu’est ce qui te fait vibrer lorsque tu pratiques ?
Quand j’ai commencé le parkour, je m’ins- pirais beaucoup de ceux qui évoluaient avec une forme artistique dans le mouvement comme la fluidité, la mise en scène du corps dans le mobilier urbain. Il faut déjà avoir un certain niveau de technique au début, d’abord pour une question de sécurité mais aussi pouvoir s'amuser, se faire vibrer et c'est comme ça qu'on va reconnaître ton style.Ton évolution va se sentir à travers le plaisir que tu as quand tu pratiques. Dans mon cas, je travaille beaucoup avec l'improvisation. Je me pose moins de questions au niveau technique, c'est instinctif, je me libère.
Est-ce que tu travailles avec des fonds sonores ?
Lorsque je m’entraîne la musique est un terrain de jeu, elle me fait passer par des émotions différentes, des recherches de
mouvements variés.
Recueilli par Nasser Ferchichi
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