avril 1998

Karine Vernerey, sapeur-pompier au féminin

Rares sont les filles qui deviennent professionnelles. C'est pourtant possible, comme en témoigne cette Bisontine de 24 ans.

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Des sapeurs-pompiers professionnels de la région, Karine Vernerey est à l'heure actuelle la seule fille exerçant sur le terrain. Un statut qui ne lui a occasionné aucune difficulté d'intégration parmi les 130 professionnels du district du Grand Besançon. « C'est simple, explique-t-elle, j'ai toujours beaucoup pratiqué différents sports et ici, les activités sportives en dehors des interventions sont très présentes. Comme je participe aussi bien au foot, au basket qu'à la natation, j'ai été acceptée, je pense, sans problème ». Conseil aux jeunes filles qui souhaitent suivre son chemin : aimer le sport est une condition impérative, au même titre que le sens du contact avec la population, une certaine psychologie pour mieux lui venir en aide et le goût du risque. Ceci vaut d'ailleurs pour les garçons, tant le maintien en forme est important : à Besançon, une journée débute à 7 h par un rassemblement et l'inventaire du matériel dans les véhicules avant une demi-heure de sport. Pour terminer la matinée, une « manoeuvre de la garde » en extérieur ou un cours en salle d'instruction. L'après-midi est consacré aux entraînements spécifiques (plongée, risques chimiques...) ou au travail dans différents services administratifs. Après 17 heures, temps libre.
Qui n'est pas sportif aura de toute façon du mal à devenir professionnel, tant le concours d'entrée insiste sur le sport (natation, vitesse, endurance, souplesse) avec des épreuves écrites de maths, d'analyse de document et un entretien devant un jury. « J'avoue avoir eu quelques facilités à passer le concours car j'étais sportive de haut niveau en cyclisme sur route au club de Morteau-Montbenoît. J'ai d'ailleurs participé aux championnats de France et du monde des sapeurs-pompiers. Après mon bac économique et social au lycée Jules Haag, je pensais même entrer à l'UFR Staps. Mais à l'époque du lycée, j'ai été sapeur-pompier volontaire à Quingey, pendant 3 ans, ce qui m'a donné goût à ce métier ». Après l'obtention du concours, restait le plus dur : trouver un corps de sapeurs-pompiers voulant intégrer du personnel féminin dans son effectif.

Il faut rester en condition physique

A Besançon, les professionnels alternent 24 heures de travail, pendant lesquelles ils peuvent être appelés à tout moment, et 48 heures de repos. « Outre cette présence, ce qui diffère du volontariat, c'est la fréquence des interventions. Le métier demande une force physique mais aussi mentale en fonction des interventions. Les gros feux n'arrivent pas tous les jours. Depuis que je suis là, je n'ai connu que celui de Superfos et Superior alors que je venais d'arriver. Le reste du temps, les appels varient. En ce moment, on a beaucoup de feux de poubelles, de voitures. Je remarque qu'en ville, les gens appellent plus facilement pour un rien, alors qu'à la campagne, ils essayent de se débrouiller. Ici, une poubelle brûle et on appelle les pompiers au lieu de verser un seau d'eau dessus ! »

Stéphane Paris
En savoir +
Renseignements sur le concours d'entrée dans les sapeurs-pompiers professionnels : Direction des services d'incendie et de secours, 10 chemin de la Clairière, 25000 Besançon (03.81.66.31.00).

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Tri-Haut pour l'Everest


avril 2021
Beau projet inscrit sur energiejeune.fr : un trio de copains sportifs étudiants en école d'ingénieurs veulent agir pour l'environnement au Népal où les nombreux treks en haute altitude engendrent des quantités de déchets importants. Le Népal n’a pas les infrastructures nécessaires pour les traiter et nombreux sont les déchets non-recyclables qui finissent directement dans les rivières. Leur objectif est de créer un incinérateur dans le village de Pangboche, à 4 000 m d’altitude.Une campagne de financement participatif est en cours à l'adresse helloasso.com. En savoir +

Nettoyage nature


décembre 2018
Des jeunes de Besançon ont décidé d’assainir les berges du Doubs. Un projet soutenu par le Clap. A lire ici.

Olympiades des métiers 2018


décembre 2018
L'équipe régionale Bourgogne-Franche-Comté a participé avec succès aux finales nationales des Olympiades des métiers (du 29/11 au 1/12 à Caen) : 4 médailles d'or, 7 d'argent, 4 de bronze et 16 médaillons d'excellence décernés aux jeunes ayant obtenu au moins 500 points sur 600. Ces Olympiades servent à valoriser les métiers en regroupant les meilleurs jeunes dans un concours de pratique. Les 4 médaillés d'or de la région : Théo Jeanroy en horticulture, Roman Bizouard en cycle et motocycle, Arnaud Marandet en tôlerie-carrosserie et l'équipe Adrien Ambrosini / Clément Durandeau / Romain Guenard en intégrateur robotique. +infos

L'info des ados : liens entre générations


novembre 2018
A la rentrée 2018, une équipe de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a accompagné une classe de 4e du collège Victor Hugo (Besançon) dans la réalisation d'un reportage sur les liens intergénérationnels. Un sujet choisi par les élèves eux-mêmes, au moment de  la Semaine Bleue consacrée aux personnes âgée. L'info des ados, à voir ici.

Rivières : les sentinelles du réchauffement


octobre 2018
Nicolas Caussanel et
Marlène Devillez, kayakistes de niveau international, ont décidé de profiter de leur passion pour alerter au sujet du réchauffement climatique et de l'état des rivières. Ils se lancent dans la réalisation d'un film documentaire, Rivières : les sentinelles du réchauffement. Ils ont lancé un crowdfunding pour mener à bien leur projet. Pour y contribuer, c'est ici.
Voir tout