Artistes et pédagogues. Caroline Grellier et Valentin Chevrot ont monté en même temps une compagnie et une école de cirque. «Pour nous, il n’y a pas de frontière entre la scène et les cours insiste Valentin. Les deux se complètent et permettent de se diversifier. On aimerait aussi donner l’envie de créer aux personnes avec qui l’on travaille. Chacun peut être artiste. Et puis nous essayons de ne pas être dépendants financièrement, aussi poursuivons-nous les deux activités».
Message traduit autrement : «on travaille beaucoup autour de valeurs : partage, confiance en soi et aux autres, persévérance, courage, dépassement de soi, sans concours ni compétition. La finalité du cirque c’est le spectacle. C’est créer, inventer des histoires, transmettre des idées et des messages». Illustration des valeurs : à l’instigation du Serious road trip, ils se sont déjà rendus avec une trentaine d’artistes dans un camp de réfugiés à la frontière turco-syrienne. «C’était vraiment difficile mais on sentait que notre présence était importante. On aimerait pouvoir le refaire».
Pour le moment, ils diffusent leur générosité autour de Dole, où ils ont décidé de s’installer en février dernier. «C’est une taille de ville cohérente, pas trop grande, avec une bonne situation géographique entre nos deux réseaux, bourguignon et franc-comtois».
Valentin le Chalonnais et Caroline la Bisontine se sont rencontrés à Lille alors qu’ils suivaient les cours du BPJeps arts du cirque. Tous deux possèdent également un brevet d’initiation aux arts du cirque. Pour le reste, leur parcours diffère. Valentin a commencé le cirque à 10 ans au collège puis à l’école de cirque Gus circus de St-Vallier, qui l’a embauché après son bac. Caroline a commencé par devenir graphiste – elle exerce toujours en parallèle – après des études aux Beaux-arts d’Angers. «Il y a 4 ans j’étais en colocation avec des gens du cirque. Je faisais déjà beaucoup de sport mais j’ai alors vraiment découvert cette activité. J’ai eu envie d’en faire un peu plus parce que le graphisme, ça ne bouge pas assez ! Alors j’ai passé le brevet avec Passe-muraille».
Après une demi-saison d’activité, le choix de Dole leur donne raison. Dès le lancement la demande a été au rendez-vous, dans une ville où l’offre n’existait pas. «On n’arrête pas ! On a déjà une dizaine de projets pour l’année prochaine». Ils s’adressent à tous les publics, tous les âges et dans les 5 grandes familles du cirque (jongle, acrobatie, aérien, équilibre sur objets, expression). «L’apprentissage du cirque est vraiment ouvert à tous. Ce n’est qu’une question d’entraînement». L’un de leurs cours propose d’aller jusqu’à la création. Parce que «le cirque c’est le spectacle».
S.P.
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