Avec «
Une minute » et «
Paris Paris », Charles Ferry vient de sortir deux vignettes pop associant avec bonheur chanson et electro. Des sons de synthés avec gimmicks vintage, des lignes mélodiques claires, des textes soignés. Sur des synthés aériens, «
Paris Paris » évoque un week-end en couple dans la capitale. «
Une minute » parle d’un après tempête conjugale, quand l’un s’enferme et ’autre fuit,
« une situation vécue par plein de couples ». On est dans la lignée de la chanson française moderne de qualité. Charles revendique cette étiquette.
« Au début, j’écrivais en anglais, mais à un moment je suis allé vers la langue française. Je trouve qu’il est plus facile d’exprimer ses sentiments avec sa langue natale. J’avais déjà essayé plus jeune, mais c’était un peu kitsch. Là je suis plus satisfait même si j’ai mis super longtemps à trouver ma plume. Et on a une belle langue ! » Peut-être pas évidente pour le rock, mais qui peut aller vers un esprit plus pop, Charles en convient.
« Je trouve qu’il y a de plus en plus de très bons artistes dans la chanson française. Il y a des gens qui mettent des claques. J’aime bien Feu! Chatterton, leur écriture, leur interprétation théâtrale. J’aime bien ce que font M, Terrenoire, Ben Mazué, Gaël Faye, sans dire que ce sont des influences. Pour la carrière et la personnalité, je cite aussi Julien Doré. Je trouve qu’il assume son côté délirant avec des prestations propres et de la diversité. Il faut trouver sa patte, mais je trouve important de pouvoir diversifier en la gardant. Dans ce que je fais, j’aimerais aller plus loin et pas rester dans une seule direction. Parfois, les choses arrivent au dernier moment. « Une minute » était déjà pratiquement mixé quand on a décidé d’ajouter l’intro et le solo de claviers ! ».
Sur la base de ses deux singles du début d’année, son objectif est maintenant de créer suffisamment de matériel pour un set de 30 mn en live, parce que, dit-il,
« je fais de la musique d’abord pour le partage et les rencontres ». Il a déjà quelques titres en tête, peut-être prêts pour la fin du printemps.
Accompagné par la Vapeur après un appel à candidatures, il fait aujourd’hui partie des 3 artistes bénéficiant d’un appui plus fort,
« jusqu’à ce que les prestations live soient carrées ». A 28 ans, le Dijonnais franchit une nouvelle étape dans son parcours musical.
« J’ai eu une transition longue jusqu’à ce que je trouve ce que je voulais faire, résume le Dijonnais.
A ce moment, j’ai utilisé mon vrai nom sur scène ». Auparavant, il est passé par de nombreuses étapes, depuis qu’il a vu, à l’âge de 5 ans, une guitare de son père dans le garage familial.
« Il m’a montré comment jouer. J’aimais bien alors il m’a inscrit à un cours. J’en ai fait 10 ans. On écoutait beaucoup de musique à la maison, des choses comme AC/DC, Led Zeppelin, Deep Purple, Rory Gallagher, Status Quo, le groupe préféré de mon père. Ensemble, on s’est acheté une Fender Stratocaster ». Il s’est mis à la basse, à la batterie, aux claviers en autodidacte. Ensuite, il est passé par une étape grunge en groupe puis une période guitare acoustique/voix, avec, au passage une année de musicologie à Lyon.
« Aujourd’hui, je compose au synthé et j’enregistre chez moi ». Outre son projet solo, il a un duo de reprises pop avec sa compagne, Maurane (Cover Au Balcon). Il consacre beaucoup de temps à la musique, mais pas autant qu’il aimerait.
« En fait, je suis brasseur alors ce n’est pas évident de tout faire ! Avec mon père, on a créé une gamme sous le nom la Luxoise et ça prend pas mal de temps ».
S.P.
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