Léa Vercellotti sort d’une grande année : points culminants, 3 titres de championne de France (sprint, longue et moyenne distance) et une médaille de bronze en moyenne distance aux championnats du monde universitaire (en août à Olomouc). Auxquels s’ajoutent de belles places en coupe et championnat du monde avec l’équipe de France et un 3e titre d’affilée de champion de France des clubs en relais avec l’Orientation team Besançon.
Ces résultats répondent à une ambition née assez tôt. Quand on lui demande ce qui lui a plu lorsqu’elle a découvert la course d’orientation, elle répond en riant : «gagner».
«C’était en 2003, au collège Victor Hugo où j’étais en section activités physiques et pleine nature. On a gagné le championnat de France UNSS. Cela m’a donné envie de continuer, d’autant que ma grande sœur pratiquait déjà ce sport».
Mais d'’autres aspects ont joué. «Le fait d’être dehors, de partir en forêt tout seul. A cet âge-là, pour la confiance et l’autonomie, c’est parfait. Je vois bien que c’est ce qu’aiment les jeunes du club. Lorsqu’on débute, partir avec une carte n’est pas facile. Il faut apprendre à la lire, comprendre les reliefs. Cela demande une certaine persévérance».
La discipline n’allie pas seulement le fait de devoir s’orienter et la course. Elle se pratique à la fois individuellement et en équipe. Elle peut être urbaine (le sprint est une épreuve de ville de 12 à 15 mn) comme en pleine nature (les moyenne et longue distances se déroulent en forêt).
Même si elle est meilleure en sprint, Léa n’a pas de prédilection pour l’une ou l’autre épreuve. «Le sprint est plus physique, on n’arrête jamais de courir. En forêt, c’est un peu plus technique».
Jeux mondiaux militaires en 2015
Avec les titres, un autre agrément est venu s’ajouter. «Je voyage tout le temps. Je fais 7 ou 8 pays chaque année».
L’organisation de la discipline lui permet d’être licenciée de deux clubs, l’OTB et le Halden skikklub en Norvège. «En Europe, beaucoup d’athlètes sont liés à un club scandinave en plus du leur car les conditions sont meilleures là-bas». Lorsqu’elle part en compétition, cela peut être aussi bien pour représenter Besançon, que son club norvégien ou l’une des équipes de France. Il faut croire que cela ne lui suffit pas puisqu’elle va également signer un contrat de réserviste avec l’armée pour participer aux jeux mondiaux militaires en octobre prochain en Corée du Sud.
Pas aussi développée et médiatisée qu’en Scandinavie ou en Suisse, la discipline ne compte qu’un professionnel en France. Les budgets sont serrés, les sponsors rares. Malgré tout, Léa Vercellotti parvient à s’entraîner, à encadrer les jeunes du club, à se rendre en compétition et à mener ses études en master 2 LEA. «J’ai toujours réussi à faire les deux. Quand on a moins de temps, on prend l’habitude d’être efficace. On bosse le week-end ou pendant les déplacements. Mais la course d’orientation est trop importante pour moi pour que j’arrête. Partir à Venise faire un championnat du monde, c’est quand même du bonheur».
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