Alban Curtit a effectué sa première mission à l’étranger en juillet dernier à Madagascar : poser des panneaux solaires pour la Compagnie des sœurs de la charité de St-Vincent-de-Paul qui gèrent un centre de traitement de la tuberculose. Voilà 3 ans qu’il est bénévole à
Electriciens sans frontières (délégation Bourgogne – Franche-Comté), dont il a entendu parlé lorsqu’il a intégré ERDF, deux ans auparavant.
«ESF développe des missions d’urgence lors de catastrophes humanitaires et des projets de développement. Dans ce cas, nous ne montons pas les actions de toute pièce mais nous venons en appui sur des projets d’autres associations, avec du «don de compétences». Si l’on se contente de poser un panneau solaire et repartir, les gens sur place auront des soucis de maintenance. Nous préférons impliquer la population, la sensibiliser et la former à la maintenance, faire attention à l’implication sociale. C’est ce qui garantit la réussite d’un projet». L’installation de l’électricité est d’ailleurs une base qui octroie du confort domestique et professionnel mais engendre également des améliorations sociales
«dans des domaines tels que l’éducation ou l’émancipation des femmes».
A 27 ans, le jeune homme originaire de Montbéliard est habitué à s’impliquer. Il a déjà participé à des actions pour les Restos du cœur ou la Croix rouge, entre autres.
«J’ai toujours voulu faire de l’humanitaire. C’est un moteur pour moi, dit-il.
Le projet à Madagascar n’a fait que le conforter». Une volonté facilitée par les liens privilégiés entre ESF et ERDF où il est actuellement chargé de projet.
«A l’avenir, j’ai envie de travailler à l’étranger et pour moi, ESF est aussi un bon moyen d’y mettre un pied. Et puis lors d’actions de ce type, on apprend sur le terrain, on partage des connaissances. C’est aussi une façon de se former».
En attendant, il pense repartir à Madagascar, puisqu’il y a 17 installations à poser. Précision, ces missions sont réalisées à moitié sur ses congés payés et à moitié sur du mécénat de compétences. Pas si évident puisqu’il est actuellement en formation en alternance à l’UTBM pour devenir ingénieur.
«Il faut savoir gérer son emploi du temps. Mais le bénévolat est intéressant dans le sens où l’on peut y mettre l’implication qu’on veut. Pour moi cela peut-être quatre soirs dans la même semaine comme une seule soirée en 15 jours».
Cela dit, Alban a conscience que le bénévolat est autant une question d’envie que de temps.
«Je le fais aussi parce que c’est une source d’épanouissement et une satisfaction personnelle. Je pense que l’on n’est obligé de ne travailler que pour soi.» A ceux qui auraient envie de s’impliquer, il précise :
«ESF est ouvert à tous types de profils, pas uniquement des électriciens. On ne se limite pas à des compétences techniques dans ce domaine. Par exemple pour faire des pompages en eau, on a aussi besoin de compétences en eau et en formation».
S.P.
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