«Accueillir un stagiaire, c'est mettre en place un partenariat qui permet de faire grandir tout le monde, l'entrepreneur et le stagiaire». Pour Samuel Hélias, qui a créé son entreprise il y a près d'un an à Besançon, s'associer à une étudiante dans le cadre d'un projet précis est une opportunité de ne pas s'enfermer dans la routine, de s'ouvrir sans cesse à la nouveauté, de continuer à doper sa créativité. Lui-même ancien étudiant en licence professionnelle d'éco-design, Samuel se souvient qu'il aurait adoré effectuer un stage auprès d'un jeune designer mais peu sont prêts à accepter. Pour Solène Ferrand qui vient de commencer son stage, même son de cloche : «C'est très difficile de trouver une entreprise dans le domaine de l'éco conception. Certains vous répondent directement que ce n'est pas leur priorité. Ici, avec Samuel je peux travailler sur un projet qui va se concrétiser, pas juste pour rédiger un mémoire qui ne sortira pas de l'école».
Une collection de luminaires
éco-conçus
Et l'émulsion recherchée par les deux créatifs semble avoir pris. «Cela me permet de découvrir le bois, un matériau que je ne connaissais pas du tout car je viens du monde industriel. Il y a un vrai échange d'expériences. J'ai eu envie de travailler avec Samuel car il a un parcours très différent du mien et il y a une maturité dans son travail qui me manque.»
De son côté, Samuel attend de cette collaboration une dynamique créative : «dans ce type de métier on a besoin d'avoir des rebonds créatifs, de s'ouvrir à d'autres process, d'autres sensibilités.» Depuis début mars, les deux designers planchent sur une collection de luminaires alliant plexiglas et bois. Un concept inédit créé par Samuel mais qu'il souhaite développer de manière écologique.
«Nous réfléchissons à l'éco-conception dans toutes les étapes du process, jusqu'à la distribution du produit». Si tout va bien, le résultat de ce projet devrait sortir de l'atelier de Samuel cet été.
Katia Mairey
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