Comment t’es-tu intéressé au graffiti ?
C'est un ami qui m’a transmis cette passion. Ça va faire trois ans que je m'y intéresse et deux ans que je graffe vraiment, j’en ai déjà réalisé une centaine. Avant je ne faisais pas attention du aux tags et aux graffs, maintenant je n’en rate pas un !
Explique-nous la différence entre le tag et le graff…
Le tag signifie « étiquette », il se réalise très rapidement et c'est un moyen de faire mémoriser son nom à travers une signature. Le graffiti c'est déjà plus dur et plus long a réaliser, on y apporte de la couleur en essayant d’attirer l’œil. Un tag a souvent le même style et lettrage alors qu’un graff n’est jamais identique d’une fois à l’autre.
Certains voient dans le graff un acte de dégradation, que leur réponds-tu ?
Que c'est avant tout de l'art. Un graffiti sert à faire passer un message avec une certaine technique. Nous ne sommes pas là pour dégrader mais au contraire pour mettre de la couleur et apporter de belles fresques sur des murs tristes. En ce qui me concerne, je ne fais que du graff légal et donc aucune dégradation avec des tags. A Belfort, le seul mur légal est celui du skatepark. (D’autres existent à Vesoul, Besançon, Mulhouse…)
Quelles sont tes inspirations ? Quelle est ta « marque de fabrication » ?
On s’inspire en regardant les graff des autres et à force, on construit son propre style. Personnellement, je graffe pour me vider l’esprit et en trouvant un mot qui a un sens pour moi sur le moment : truth (vérité), eros (dieu de l’Amour), rise (élévation)… Pour le reste, j’essaye de le rendre bien lisible et le plus joli possible … pour que les gens changent d’avis sur le graff.
Propos recueillis par Simon Daval.
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