Les plus beaux jobs du monde : six emplois en Australie à un salaire très attractif, ouverts aux 18 – 30 ans. Elisa Detrez, née à St-Claude et ayant grandi aux Molunes, a décroché celui de park ranger dans le Queensland (nord-est australien). Un résultat d’autant plus remarquable qu’elle est la seule fille et l’unique francophone des 6. Elle y est depuis le mois d’août.
Qu'est-ce qui vous a décidée à postuler à ce job ?
J’ai vu l’offre sur Facebook à la fin du mois de mars 2013. Il s’agissait d’un concours mondial relayé à la radio, à la télé et sur les différents réseaux sociaux. Tout de suite, cela m’a fait rêver. Avec mon copain Maxime et une copine Camille, nous avons cherché une idée originale de vidéo. Il s’agissait de la première étape : une vidéo en anglais de 30 seconde pour dire pourquoi nous étions faits pour le poste. 30 secondes ce n’est pas long et il y a eu quelques 55 000 vidéos reçues, mieux valait réfléchie à un concept créatif.
Je n’ai pas eu le mot final pour savoir pourquoi ils m’ont choisi… Ensuite, j'ai passé 2 semaines de sélection avec les 18 finalistes en Australie en juin dernier, nous avons tous fait connaissance, l’ambiance était très bonne. Ça restera un souvenir exceptionnel, aujourd’hui nous sommes tous en contact. Avec les autres gagnants, on échange sur nos expérience, on s’entraide, c’est très sympa.
En quoi consiste votre travail ?
Je voyage dans le Queensland (presque 3 fois la France) pour le ministère du Tourisme australien. Je suis park ranger, ou guide nature, aux coté des park rangers australiens qui me font découvrir leur métier et les parcs nationaux du pays.
L’Australie a une nature incroyable, des sites exceptionnels. Les rangers sont là pour protéger ces espaces naturels et les rendre accessibles aux touristes (aménager des chemins de randonnée, gérer les incendies, contrôler la faune et la flore, etc). Ils m’apprennent tout cela et j’en apprends aussi énormément sur les animaux endémiques.
Etant aussi une ambassadrice touristique, je teste nombreuses excursions et je partage mes expériences avec le monde sur mon blog et les réseaux sociaux.
Avez-vous eu des difficultés d'adaptation ?
La première semaine était la plus compliquée : décalage horaire, nouveau rythme, nouvelle langue, nouvelles personnes. Le premier mois, je devais prendre mes marques et me faire à ma nouvelle vie de nomade. Franchement je m’y suis très bien fait. Le climat du Queensland est exceptionnel : 300 jours de soleil par an, c’est facile de s’adapter. Les habitudes alimentaires ne sont pas les mêmes, mais il s’agit d’un pays riche et anglo-saxon, cela n’est pas trop perturbant, on trouve tout ce dont on a besoin.
Quel premier bilan tirez-vous ?
Le bilan des 3 mois est très positif : niveau d’anglais amélioré, beaucoup de connaissances acquises sur le pays, les coutumes, la faune et la flore, des paysages grandioses, un environnement très diversifié, de nombreuses rencontres. Chaque jour est unique, il n'y a pas de routine. Je voyage et visite les centaines de parcs nationaux. Un jour dans la forêt tropicale, un autre en train de plongée dans la Grande Barrière de Corail, je profite de chaque instant de cette expérience incroyable. J'ai relâché un casoar dans la nature ou sauvé un koala, bientôt, j'aiderai les bébés tortues à rejoindre la mer. Pour moi qui adore les animaux, c'est grandiose. Mon voyage à la pointe de l'Australie restera un de mes meilleurs moments, avec 1300 km de chemins de terre; des paysage à couper le souffle et des nuits sous les étoiles magiques.
Je pensais avoir plus de liberté et autonomie dans mon quotidien, choisir mes excursions ou mon itinéraire, mais en fait tout est organisé pour moi à l’avance, je suis un planning. Finalement on s’y habitue très bien. Tout me plaît, c’est une chance extraordinaire de vivre ce que je vis, une expérience unique. Le seul hic : le temps passe trop vite.
Recueilli par Stéphane Paris
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