« Je connaissais le service civique, mais je ne pensais plus y avoir droit. C’est l’association des familles de traumatisés crâniens qui m’en a parlé ». Constance Paillard a 28 ans. Dans son cas, le service civique est accessible jusqu’à 30 ans. Peu le savent et les jeunes en situation de handicap représentent seulement 1 % des engagés. Pour améliorer la situation, l’Union française des centres de vacances et de loisirs a créé Handiciviq. L’association « au service du lien social » montre l’exemple en accueillant plusieurs jeunes, dont Constance. « J’ai commencé en octobre une mission à propos des pédagogies de la liberté. Il en existe une dizaine, les plus célèbres étant celles de Montessori et Freinet. Je fais un état des lieux et je réfléchis à ce qui pourrait être mis en place dans 3 centres à Marchaux, Roche-lez-Beaupré et Ecole-Valentin, en tenant compte de contraintes de temps, de locaux, d’effectifs. J’ai rédigé un document de 20 pages à ce sujet ».
Dans son cas, le service civique est une opportunité alors qu’elle est en attente d’inscription en formation pour devenir médiatrice dans les musées – le week-end, elle participe d’ailleurs à l’accueil au musée du Temps. C’est aussi un rebond pour la jeune femme originaire d’Orchamps-Vennes. Elle a démissionné de l’Education nationale, a travaillé en station de ski mais ressenti le besoin d’activités « plus intellectuelles ».
L’expérience lui plaît. Au cours de son passage à l’UFCV, l’organisme lui a permis de faire le PSC1, une formation civique et citoyenne, un entraînement aux entretiens d’embauche. « A une époque, je ne voyais pas trop l’intérêt du service civique. Mais je me rends compte que ça peut servir de tremplin. En ce qui me concerne, il m’a apporté beaucoup de notions : comment mener un projet de l’élaboration à la mise en pratique, comment apporter des idées, comment travailler en contact avec le jeune public. J’ai été également très bien aidée et entourée par les salariés de l’UFCV, qui sont attentifs à nos conditions de travail et de vie. Finalement, je me rends compte que les missions peuvent être utiles, même si elles ne sont pas très bien payées. C’est le côté négatif : je dois bosser à côté, faire des semaines à 44 h pour gagner 1100 euros ! Mais le problème, c’est la situation globale, pas le service civique. Il ressemble à une béquille, mais c’est quand même très bien. C’est une ouverture à laquelle il faut penser dans certaines situations ».
S.P.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.