Elle n’aura pas voyagé pour rien ! De retour de Pyeongchang avec deux médailles en bronze et une en or dans la valise, Anaïs Bescond est devenue l'athlète française féminine la plus médaillée lors d'une même olympiade d’hiver. Elle est aussi la sixième des sportifs formés dans la région à gagner l'or.
"Nanas" a confirmé sa fiabilité dans les courses en relais, filles et mixte, sans oublier d’ajouter une touche plus perso avec un autre podium en poursuite individuelle. A l’heure de commenter son exploit majuscule, elle écrit sur son site officiel : «la réalité tient en quatre mots : je suis médaillée olympique ! Je suis tellement heureuse. C’est indescriptible. Partager ma joie avec tout mon monde décuple mon bonheur !» Belles récompenses pour cette athlète née en Normandie il y a 30 ans, qui a découvert ski de fond, tir et biathlon quand sa famille est venue s’installer à Morbier lorsqu’elle était enfant. On a eu envie d’en savoir plus…
Anaïs, comment s’est passé le "retour sur terre" ?
Le vol retour, au lendemain de la cérémonie de clôture, a été un peu compliqué. Notre avion a été interdit de survol de la Mongolie. Nous avons donc fait des tours en attendant d’obtenir les autorisations, mais il a fallu ensuite effectuer une halte à Prague pour faire le plein de fuel avant d’atterrir à Lyon et d’aller à Grenoble (NDLR : où se sont déroulés les JO d’hiver il y a 50 ans) pour une cérémonie organisée en notre honneur.
Comment classer ces médailles ?
Trois médailles, c’est incroyable ! Forcément, on espère toujours en partant. Je me disais «avoir une médaille en relais, ça serait bien». Là , j’en ai trois. Les émotions sont inclassables, différentes à chaque fois. La première a tout déclenché, cela a été une belle perf sportive. Je n’avais ensuite qu’une seule idée : renouveler en relais mixte avec notamment Martin Fourcade. C’est le niveau supérieur car il y a le gratin de chaque nation. Et je me suis dit ensuite «il faut absolument le refaire pour les deux autres filles !»
Vous entrez dans le gotha des champions olympiques…
Oui, nous sommes quelques-uns seulement de la région. Je connais mes prédécesseurs, évidemment. Le ski nordique est une petite famille. Avant les Jeux, Florence Baverel (médaille d’or en 2006) m’avait écrit… Ces médailles sont un peu un aboutissement. Pour autant, je n’ai rien décidé pour la suite, je ne ferme pas la porte même si les prochains Jeux olympiques, à Pékin, sont loin. Quatre ans, c’est long...
Recueilli par Christophe Bidal
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