Pour peu que l’on ait entre 16 et 20 ans, partir avec Zellidja, c’est simple. Aussi simple qu’une inscription sur le site et une discussion pour expliquer ses motivations. A 17 ans, Lisa a franchi le pas cet été, pour découvrir l’Arménie. «A Besançon, nous étions deux à avoir sollicité une bourse et nous sommes parties toutes les deux». La bourse est un coup de pouce ; le but est d’encourager les jeunes à partir en autonomie et à se débrouiller. L’idée de Lisa était d’aller à la rencontre de la jeunesse arménienne, qu’elle supposait «entre tradition et modernité».
«J’ai fait beaucoup de colos, j’aime bien voyager et petit à petit l’idée s’est faite de partir seule. Quant à l’Arménie, il n’y a pas vraiment de raison. C’était de la curiosité pure et simple, je me sentais attirée par ce pays, son identité, ses paysages». Elle y a passé un mois à Erevan, la capitale et dans deux villes plus petites, Goris et Sevan. Impressions : «ceux de mon âge sont plus ouverts que la génération d’avant. Je pensais voir des vêtements différents mais c’est comme ici. Par contre la religion occupe une place hyper importante. Deux sujets occupent également une place importante : la diaspora et le conflit avec l’Azerbaïdjan à propos du Haut-Karabakh. Et là-bas, les jeunes font 2 ans de service militaire».
Aidée par le Clap
Côté débrouille, elle est allée au bout de son initiative sans encombres, soutenue par sa mère et même aidée par son père malgré une réticence initiale compréhensible. «C’est lui qui m’a parlé du Clap après avoir lu un article dans L’Est républicain». Sollicité, le Comité local d’aide à projet, l’a lui aussi soutenue, lui permettant de compléter son budget. «Je pensais faire du woofing et du couchsurfing mais je n’ai pas pu car j’ai moins de 18 ans. Alors j’ai cherché et contacté des associations françaises, j’ai rencontré un ami d’ami qui avait vécu là-bas et m’a donné des conseils. Sur place, j’ai improvisé au fil du voyage et des rencontres ; j’ai dormi en auberge de jeunesse. L’adaptation a été facile, les gens sont accueillants, il y a beaucoup de francophones, notamment à Erevan. Hors de la capitale, le niveau de vie n’est pas élevé et j’arrivais à manger pour 1 euro».
La contrepartie de l’aide Zellidja est de rédiger un rapport sous la forme de son choix. «Quand j’étais là-bas, j’écrivais tout ce qui me touchait. Je vais me baser là-dessus». Quant à son bilan perso, il est clair : «J’avais un peu d’appréhension car c’est la première fois que je partais seule et finalement, je le recommande. J’ai apprécié voir une autre culture, côtoyer des jeunes d’autres milieux. Cela permet de réfléchir. Monter un projet de A à Z est une expérience d’autonomie qui donne confiance en soi. Comme l’expérience m’a plu, j’ai envie de repartir». Avec Zellidja, il est possible de réaliser 2 voyages.
Stéphane Paris
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