février 2020

Les premiers pas de Luc Primet

Le fondeur pontissalien de 17 ans a disputé les épreuves de ski de fond lors des Jeux olympiques de la jeunesse qui se sont déroulés du 9 au 22 janvier 2020 à Lausanne et en partie aux Rousses (39). Retour sur une première expérience internationale inoubliable.
Photo IOC

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A l’opposé de la célèbre citation attribuée communément à tort à Pierre de Coubertin, Luc Primet ne manque pas d’ambition, malgré son jeune âge. Alors qu’on l’interrogeait sur son état d’esprit en amont des Jeux olympiques de la jeunesse, l’apprenti champion avait rétorqué : « il ne faut pas se contenter de participer ! » Une réponse à considérer comme  positive quand on sait que le caractère et l’envie de gagner font partie du « package » de tout sportif de haut niveau.
Quelques jours après l’événement, on l’a retrouvé, serein et bien dans sa tête. Une tête plutôt bien faite : le jeune homme est en terminale S, section sport études ski nordique, au lycée Xavier Marmier de Pontarlier. « Le programme est le même que celui des élèves normaux, mais l’emploi du temps dégage trois après-midi par semaine qu’on consacre à l’entraînement de ski. Pour l’instant, tout va bien, je m’en sors. »
Plus tard, si les épreuves du bac se passent bien, Luc se verrait intégrer une école d’ingénieurs à Chambéry, qui lui permettrait de préparer un diplôme en quatre ans au lieu de trois, et ainsi continuer à skier. « Je veux faire des études car le ski, ce n’est pas une valeur sûre pour l’avenir ! Il n’y en a pas beaucoup qui sortent dans notre discipline, 7 ou 8 garçons au plus. Et même si on perce, il faut revenir un jour à la normale. » Tête bien faite et aussi tête sur les épaules…

Des claques, puis déclic

Pour ses premiers pas internationaux, lors des JOJ 2020, il ne s’était pas fixé d’objectif précis. « Je n’avais jamais disputé d’épreuves internationales car à chaque fois je manquais la sélection d’un rien. Donc je n’avais pas de point de repère, je me suis juste dit de faire de mon mieux. Mais après les premières courses on était dans les choux ! » Puis, sur le 10 km classique, Luc se classe 9e et premier français. « Là, je me suis dit : on est dans le match ! » Un match qu’il a disputé à… fond jusqu’au bout, en confiance (« avec les collègues, on est vite devenus potes, c'est important ») et qu’il a terminé lessivé. Quatre courses en cinq jours, ce n'est pas rien. D'ailleurs, dix jours après, il n’avait pas encore totalement récupéré.

Sportif multi cartes

L’athlète licencié à l’Olympic Mont d’Or, club basé aux Hôpitaux Neufs (25), dresse un bilan positif de ses débuts en bleu. « Je suis très satisfait de ma semaine olympique. Je me suis aperçu que le circuit international, c’est un autre monde, c’est exceptionnel à vivre. »
Pas de regret, donc, d’avoir choisi de se consacrer exclusivement au ski, lui qui a commencé par le judo et le handball et qui a longtemps pratiqué le kayak. «  Ce qui me plaît dans le ski de fond, c'est d'abord le fait de pouvoir me dépenser en plein air. Faire de la compet’, c’est un plus. Moi, j’aime aller au bout de moi-même. »
Le jeune homme de Saint-Point Lac a aussi goûté aux joies des autres disciplines nordiques. « En combiné, je trouvais les séances de saut très agréables au niveau des sensations mais ça manque de ski pour moi. Et en biathlon, je n'aime pas trop l'idée de devoir tourner dans un stade à l’entraînement et je n'avais pas assez de motivation pour me mettre à fond dans le tir. » Il avoue une petite préférence pour le style classique, beaucoup plus fin et élégant selon lui que le skate. Et la Transju ? « Je ne l’ai jamais faite. En revanche, je  n'ai raté que la dernière édition de la Transjeune. »

Christophe Bidal
Olympic Mont d'Or

Rue de la Seigne
25370 Les Hôpitaux-Vieux
06 70 03 31 97
olympicmontdor.com

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