Moins d’un an après avoir lancé une campagne de crowdfunding pour leur projet, Lucas Brenet et Mathias Montaclair attendent avec sérénité la livraison de leurs 6 combishorts, «3 en sportswear décontracté et 3 plutôt bien habillés». Ils ont confié la fabrication à une entreprise marseillaise («on voulait des produits 100 % made in France»), mais tout le reste a été conçu par leurs soins, avec l’aide de Pierre Paris, artiste, illustrateur, designer.
Tous trois ont 21 ans, viennent de Montferrand-le-Château, près de Besançon, et sont amis d’enfance. Tous trois sont liés par la passion du foot et l’attrait pour la mode. Leur idée de combishort en est issue. «Au départ, on voulait lancer quelque chose dans le foot. En discutant entre nous et avec notre entourage, on s’est dit qu’il valait mieux créer une marque pour la vie de tous les jours. Peut-être que plus tard on reviendra vers le sport».
Leur marque s’appelle Ludis. Le concept : un vêtement masculin d’une seule pièce associant short et t-shirt, destiné plutôt aux 18 – 30 ans. Leurs exigences : valoriser le savoir-faire textile français, respecter l’environnement en réduisant l’empreinte carbone des vêtements par leur durée de vie et les matières utilisées, coton et elasthanne. Pour fabriquer les modèles, ils ont fait appel à une couturière professionnelle de Serre-les-Sapins, les quelques cours qu’ils ont pris dans ce domaine ne leur ayant pas permis d’aboutir à un produit fini acceptable. «On ne vient pas du milieu de la mode. On a dû apprendre plein de trucs pour pouvoir discuter avec l’entreprise qui fabrique nos produits».
Ils essaient autant que possible d’être autodidactes et de faire par eux-mêmes. Ils travaillent depuis leur domicile, se renseignent par internet. «Quand on se pose une question, on regarde comment faire. On regarde aussi les parcours intéressants qui peuvent nous inspirer. Internet permet aussi d’être réactif, de se faire connaître rapidement». Créer une marque ne semble pas leur poser de problème. L’expérience d’autoentrepreneur dans laquelle s’est lancé Mathias dès qu’il a eu son bac est complétée par les notions acquises par Lucas à l’Ecole supérieur des technologies et des affaires de Belfort. Ils se sont débrouillés autant pour créer leur site que pour lancer leur entreprise, parcours dont ils ne se font pas une montagne. «Etre deux est une force, d’autant qu’on n’a pas de problème pour s’entendre. Encore une fois, internet simplifie beaucoup de choses. Maintenant que la fabrication est lancée, on est plus dans l’attente. En ce moment, on doit passer environ 2 jours par semaine sur le projet !»
L’avenir ne les stresse pas plus : «on part avec ces 6 combis. Et on verra après».
S.P.
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