Il a suffi d’une soirée de présentation pour que Mélissa Bovis décide de participer aux activités de la jeune chambre économique de Besançon. Depuis, elle s’implique de plus en plus. Elle était chargée du secrétariat l’an dernier et la voilà présidente en 2015. «J’en ai entendu parler par hasard, par une amie. Dès le départ, j’ai découvert une convivialité et des valeurs qui me parlent : le partage, l’altruisme. C’est un organisme ouvert, chacun n’y vient pas pour les mêmes raisons. Peu importe le métier que l’on exerce ou le milieu social, on a tous la possibilité d’agir. On donne le temps que l’on a, on prend les responsabilités que l’on souhaite».
Créé aux Etats-Unis, le mouvement fête son centenaire cette année. Déclinée sur les plans local, régional, national et mondial, la JCE est ouvert à tous les 18 - 40 ans. «C’est le seul critère, mais on se doit d’être apolitique et non religieux» insiste la présidente de 23 ans, précisant qu’en France, les jeunes chambres sont affiliées aux CCI. Elles sont au nombre de 150, avec 3000 membres. «La mission principale est d’établir une paix durable dans le monde» sourit-elle avant d’ajouter : «C’est ambitieux mais si personne n’y travaille, on n’y arrivera pas».
5 axes d'action
Pour atteindre ce but lointain, chaque JCE met en place ses propres actions, selon 5 axes (l’économie, l’environnement, le territoire, la solidarité, l’international). Mélissa cite quelques exemples : le tri du verre, le 18 numéro unique, les rues piétonnes, la journée internationale des droits de l’enfant.
«L’an dernier, nous avons travaillé sur l’économie circulaire, à savoir promouvoir le recyclage plutôt que de continuer à produire, utiliser, jeter. Nous avons tenu un stand pour en parler lors du Tour de France, réuni différents partenaires sur cette thématique. Notre but est de lancer des actions puis de les transmettre aux institutions, aux associations, aux entreprises… Depuis 1976, les jeunes chambres sont reconnues d’utilité publique» signale-t-elle.
L’altruisme lui plaît, et il a ses avantages. «Nous avons l’opportunité de pouvoir développer des actions en se développant soi-même. Nous avons des formations, nous apprenons la prise de responsabilité. Nous participons à des rassemblements nationaux et internationaux».
Assumer des
responsabilités
La première action à laquelle elle a contribué était centrée sur les jeunes, le logement, l’insertion et l’emploi. «Ca me concernait directement, alors j’ai pris contact pour participer». Elle est venue à la JCE étudiante, elle est aujourd’hui salariée, responsable qualité sécurité dans la métallurgie. «Je pense que cela a été un plus quand j’ai cherché un emploi. Les entreprises connaissent la jeune chambre. Elles associent cette participation au fait de prendre des responsabilités, de les assumer, d’aller au bout de ce qu’on dit. On est affilié à la CCI, on a un siège au Medef, on travaille avec des partenaires : cela permet de développer un réseau». Cette année, trois projets sont dans leurs prémices : un challenge sportif interentrerprises, une réflexion sur l’amélioration de la circulation à Besançon et la promotion de métiers dans les collèges.
Venue de Grasse il y a 3 ans pour suivre son compagnon et faire des études, d’abord à l’IUT de chimie puis en licence analyses chimiques, Mélissa se sent bien à Besançon. «On reste parce qu’on trouve que la qualité de vie et l’état d’esprit sont meilleurs ici. Dans le sud, j’étais stressée en permanence alors qu’ici on prend le temps de faire les choses. J’arrête simplement de demander la météo à mes parents quand je les appelle !»
Elle sait que la jeune chambre l’occupera beaucoup en 2015, mais de toute façon on ne peut être président que durant une année. «En tant que présidente, j’en fais tous les jours un peu. Si on prend la responsabilité, on ne peut pas se contenter d’assister à une ou deux réunions par mois. Mais c’est un choix, personne ne me l’a imposé. Et je continuerai certainement à m’impliquer ensuite».
Avis aux amateurs qui veulent suivre son chemin : «75 % des JCE ont moins de 20 membres. Nous ne sommes pas assez».
Stéphane Paris
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.