Depuis le mois de septembre, Marc Haaz et Jean-Claude Boisseaux sont sur le pont pour préparer le festival des cinémas d’Asie. Il faut dire qu’ils ont en charge l’organisation des cérémonies d’ouverture et de clôture et la gestion technique de la diffusion des films en numérique du Fica. Il y a 2 ans, ils ont coréalisé le documentaire "Fica Vesoul, nos 20 ans", retraçant l’histoire du festival.
«Notre premier boulot est de s’assurer que les projections vont bien se dérouler. Mais à côté de cela, on est amené à résoudre beaucoup de petits problèmes techniques. Un festival tel que celui des cinémas d’Asie implique de recevoir des films dans différents types de formats et sur différents supports y compris des clés USB qui peuvent avoir souffert durant le transport. A force d’être confrontés à des problèmes à résoudre, on est devenu polyvalent. Ces défis permettent d’acquérir de l’expérience». Nouveau défi pour eux cette année : la cérémonie de clôture en direct sur internet (en partenariat avec Orange) et la diffusion simultanée d’un dialogue du réalisateur Eran Riklis avec les salles des cinémas Majestic (Vesoul) et Méliès (Lure).
Sélectionné
à Cannes
Tous deux passionnés d’audiovisuel, ils se sont rencontrés lorsque Marc cherchait du matériel pour tourner un court métrage. Jean-Claude est un retraité qui s’est mis à la vidéo par passion. Marc est un cinéphile de 27 ans qui a déjà été sélectionné deux fois au short corner du festival de Cannes pour les courts métrages "Night shadows" et "la Note du pianiste".
Dire que le jeune vésulien aime le cinéma est un euphémisme : il a participé au jury jeune du Fica de 2002 à 2006, est parti à Metz faire des études de cinéma (une licence arts du spectacle option cinéma à l’Université de Lorraine) et a récemment créé sa propre entreprise en audiovisuel, OS prod, à Frotey-les-Vesoul.
«Je suis venu au Fica dès la 6e. Depuis le collège, j’ai envie d’entrer dans le milieu du cinéma. J’ai réalisé un court métrage quand j’étais en 4e et depuis, j’en ai fait une quinzaine dont deux documentaires». Ses études à Metz lui ont servi. «Etant à proximité du Luxembourg où il y a beaucoup de tournages, j’ai pu travailler sur les plateaux de cinéma, d’abord en servant les cafés et petit à petit sur des boulots techniques. J’ai appris les aspects techniques comme ça tandis que l’Université m’apportait les aspects mise en scène et analyse de l’image. Mais le milieu du cinéma est surtout relationnel : il faut beaucoup d’envie et un bon carnet d’adresses».
Une série TV
écrite
Il s’est créé un réseau au Luxembourg et au festival de Cannes. De l’envie, il en a, si l’on songe qu’il monte une entreprise de production et distribution de films en Haute-Saône. «Le gros de l’activité est de la prestation technique de films publicitaires, de spots d’entreprise, de diffusions sur écran géant, mais c’est aussi de l’événementiel avec de la sonorisation et l’éclairage de scène. Je peux faire de la danse, des concerts, du spectacle vivant. Je suis même formé en pyrotechnie. J’ai fait le feu d’artifice de Vesoul en 2012. Si on a de bons contacts, il n’est pas nécessaire d’être à Paris».
Marc dit «bouger beaucoup, faire beaucoup de choses» mais garde en tête son idée première. «Je me suis remis au cinéma. J’ai deux courts métrages en tête. J’ai aussi écrit, mais pas tout seul, une série TV. C’est une série d’anticipation dont il faut trouver le financement mais j’ai attendu d’avoir quelque chose de bien construit pour commencer à le chercher. Ce qui est le cas aujourd'hui».
Avec toutes ces activités, il trouve encore le moyen de voir un ou deux films par jour et d’aller deux fois par semaine au ciné. «Au départ, celui qui m’a énormément inspiré c’est M. Night Shyamalan. Actuellement, il y a Sam Mendes, le réalisateur d’ "American beauty". Et beaucoup d’autres, Spielberg, Tarantino. Mais c’est beaucoup mieux quand on peut les rencontrer. C’est pour ça que je vais essayer d’aller à Cannes cette année encore».
Stéphane Paris
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