La 27e édition du Fica est prévue du 26 janvier au 2 février 2021, si l’épidémie de Covid ne s’en mêle pas. L’affiche, elle, est déjà prête depuis le mois de septembre. Elle est l’œuvre de Marie Melcore, Bisontine de 25 ans, qui a pris contact avec Martine et Jean-Marc Thérouanne, fondateurs du festival, en apprenant que l’illustratrice était partie en retraite. « Ma famille connaît bien le festival. Mes parents sont originaires de Vesoul. Ma tante a été bénévole au Fica. Elle m’y a emmenée souvent depuis toute petite. J’aime le cinéma, mais c’est surtout le travail graphique qui m’intéressait. Comme je connais l’ambiance du festival, le contexte était rassurant. »
Mobilité internationale
Marie est encore étudiante. Elle a passé un bac arts appliqués design au lycée Pasteur (Besançon) avant de suivre un BTS design graphique option médias imprimés puis un DSA design option textile à l’Esaat de Roubaix. Actuellement, elle est en 2e année de master bio-design à Londres. Une période internationale commencée par une année de césure comme fille au pair en Espagne, poursuivie par un stage en application de l’illustration au textile à Bruxelles, une année Ersamus à Leeds et un stage en design textile à Copenhague.
Elle a emmagasiné de l’expérience et des compétences pour affiner son orientation. « Au Danemark, j’ai découvert une sensibilité différente dans le travail. Ils faisaient attention au bio, à l’environnemental. Ils essayaient de créer en harmonie avec l’environnement, en arrêtant de polluer. Cela m’a menée au bio-design, qui apporte une approche scientifique au design. Je pense que le multidisciplinaire est important actuellement. Abolir les frontière entre les domaines, les mêler permet d’avoir une approche différente et plus globale, moins spécifique ».
Route de la soie
Pour l’affiche du festival des cinémas d’Asie, c’est plutôt son goût pour le dessin, découvert par le manga puis la BD, qui lui a servi. « Il y a 2 thématiques principales au prochain festival : la petite histoire dans la grande et les films de la route de la soie. J’ai préféré la seconde. J’ai travaillé en digital ce qui m’a rappelé ce que je faisais à Bruxelles et fait 3 propositions en utilisant des éléments rappelant les pays d’Asie centrale ». L’affiche parle immédiatement, même à qui n’y est jamais allé : des chevaux, un train qui rappellent les grandes plaines, des éléments architecturaux typiques. Jean-Marc Thérouanne confirme : « Dans cette région du monde, se trouvent des signes identitaires très marqués comme les coiffes emblématiques que peuvent porter les femmes et les hommes, les motifs géométriques et floraux qu’arborent leurs tissus, l’architecture traditionnelle des minarets et des mosquées, les paysages singuliers montagneux ». Pour faire le lien avec le festival, une caméra s’intègre au décor.
S.P.
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