Chaque histoire a un début. Celle de Mathilde commence à La Pesse, village pittoresque du haut Jura, au sein duquel elle suit ses premiers cours. Suivent ensuite des études d'arts appliqués
au lycée Pasteur de Besançon,
l'école de l'image d’Epinal puis
l’école supérieure d'Art de Metz où elle obtient le diplôme national supérieur d'expression plastique en 2016.
«Dès la 3e, je savais que je voulais travailler dans le créatif. Le lycée Pasteur m'a donné un bon savoir et de bonnes bases. Epinal m'a permis de m'évader». Mathilde trace son chemin avec un service civique à l'association la Fraternelle de Saint-Claude, un espace culturel et artistique.
«A la sortie des beaux-arts, le service civique a été un petit sas avant de me lancer». Sa mission : accueillir des artistes et proposer des ateliers de sérigraphie aux enfants. Un tremplin auquel elle rend hommage avec une bande-dessinée autobiographique intitulée "la Maison".
«Je parle du lien que j’entretiens avec le lieu, de son histoire, des personnes qui y travaillent et des personnes rencontrées».
Premier album jeunesse
L'illustratrice réalise ses rêves les plus fous à travers ses personnages. Comme Chipie dans "Chipie décolle… et joue à cache-cache dans la galaxie !", son premier album jeunesse publié en avril 2017 aux éditions l'Agrume dans lequel elle narre l'histoire d'une chatte farceuse qui embarque dans sa nouvelle fusée, à la découverte de planètes. L'humour et l'imagination de l'artiste sont sans limite. Avec "Terraformage", un quatre livres accordéons imprimé en sérigraphie, elle raconte comment coloniser mars.
«C'est inspiré d'un article sérieux que j'ai lu et qui explique, en quatre étapes, comment la Nasa envisage de coloniser Mars. Ça m'a donné envie de faire cette sérigraphie aux couleurs flamboyantes et qui est tirée à 20 exemplaire». A la question
«pourquoi la sérigraphie ?», la réponse est intuitive.
«Avec ce procédé, j'imprime les couleurs une à une, quand je les superpose, je découvre l'image. Il y a des choses que je ne contrôle pas forcément et je trouve le rendu sympa».
«En micro-édition (1) je gère le travail du début à la fin : l'impression, la conception, le choix du papier.»
Sans le savoir, vous avez peut-être déjà admiré le travail de Mathilde au détour d'un coin de rue puisqu’elle réalise également des affiches de festivals.
«Je fais des commandes d'affiches comme pour "les Zestives" un festival d'art de la rue qui se passe à Lavans-lès-Saint-Claude en juin».
A suivre...
L'auteure travaille sur un carnet de voyage retraçant deux mois passés entre le Canada et les Etats-Unis.
«Une grosse aventure que je raconte dans plusieurs carnets de BD. Je suis en train de regarder pour l'éditer».
En parallèle, d'autres projets de livres jeunesse sont en préparation.
«Des auteurs m'ont contactée. Ils ont écrit le texte et je réalise les images».
Chaque histoire a également une suite. Celle de Mathilde réserve encore des surprises.
Mona Bouneb
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