Parcours
J’ai fait un bac G SVT géopolitique physique au lycée Xavier Marmier à Pontarlier. Ensuite j’ai candidaté à l’Ecole Ducasse, école nationale supérieure de la pâtisserie à Yssingeaux, en Haute-Loire. J’y ai obtenu un diplôme supérieur des arts pâtissiers. La formation inclut des stages qui m’ont permis de découvrir la profession à l’hôtel de Paris à St-Tropez, à l’hôtel George V à Paris et à la pâtisserie The Sweet Sage à Lausanne où je poursuis actuellement en CDD.
Orientation
Au collège, j’avais déjà envie de faire de la pâtisserie, mais c’était plus une passion. J’avais même un peu peur de me lancer. Mais ça me plaisait de plus en plus. L’été, je travaillais en cuisine ou comme vendeur en pâtisserie. Bref, j’ai toujours été tenté, j’avais ça en tête. J’ai entendu parler de l’Ecole Ducasse par un ami qui l’avait intégrée et j’ai eu envie de faire pareil. J’ai postulé et j’ai été pris sur dossier et entretien.
Formation
J’ai trouvé l’école incroyable. Au début, c’était un peu dur. Je savais faire un peu de pâtisserie, mais je n’avais pas un gros niveau. J’ai galéré, mais je me suis accroché. J’étais dans une classe de 20, avec une ambiance très familiale, très entraide et ça m’a soutenu. Le fait d’être à Yssingeaux a joué. C’est une petite commune, alors on était tous voisins. On a bien sympathisé, on se voyait tout le temps, on se retrouvait le soir et comme la classe était internationale avec des élèves venant de Corée, du Japon, de Belgique, on se faisait goûter des plats de chez nous. Tout le monde est encore en contact, avec le projet de se revoir. D’ailleurs je pense aller prochainement en Corée du Sud.
J’ai fini major de promo et pour moi, ça veut surtout dire que j’ai bien bossé. J’ai dû travailler dans tous les domaines, mais je pense que j’étais surtout bien organisé. Et puis quand on progresse un peu, la motivation est décuplée, ce qui donne envie de progresser encore plus !
Avantages et inconvénients
Ce qui me plaît dans ce métier, c’est d’abord de distribuer du bonheur aux gens. Quand tu vois une personne qui croque dans une pâtisserie, son visage, son sourire, les étincelles dans les yeux, tu sais que tu distribues un moment de plaisir. J’adore ! Mais avant, c’est quand même difficile et compliqué ! Il faut être régulier, motivé, à fond. Il n’y a pas de répit, on court partout. Il faut avoir envie que ça soit parfait et en même temps aller vite. C’est dur, mais c’est ma passion.
Qualités nécessaires
Je pense qu’il faut être à l’écoute de soi et des autres, savoir observer comment ça se passe autour de soi. Il faut de la régularité, mais cela s’apprend à force de travailler. Il faut savoir évoluer sans brûler les étapes. Surtout, il faut aimer ce travail, être passionné, parce que cela se retrouve dans ce que l’on fait et parce que c’est une remise en question permanente.
Projets
Je veux d’abord travailler à fond et commencer à rembourser mon prêt pour mes études. Dans la pâtisserie, on trouve plutôt facilement du travail, notamment si on monte en haut de gamme. Même à l’étranger, car la pâtisserie française est toujours très cotée dans le monde. Ensuite, peut-être d’ici 2 ans, soit je voyagerai, soit je reprendrai des études. Peut-être pour approfondir un domaine de la pâtisserie ou peut-être pour m’orienter vers la chimie de l’alimentation, qui m’intéresse. J’ai aussi envie de passer des concours en pâtisserie. Cette année, en duo avec mon colocataire, on en a gagné un organisé par les chocolats Weiss sur le thème d’Alice au pays des merveilles. Ça me donne envie d’en faire plus. Par exemple, la compétition des métiers Worldskills est dans mes projets. Mais avant, je veux me perfectionner au max, j’ai besoin d’être sûr à 100 % de ce que je fais. Plus tard, ce sera peut-être ouvrir mon entreprise. Plutôt une boutique ou un salon de thé car j’aime de plus en plus ça, plus que la restauration. Et plutôt dans un coin campagne et nature.
Recueilli par Stéphane Paris
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