Pierre Bourgeois aime tellement la scène qu’il mène 3 projets de front : les duos Ca Swing Au Deuxième et GEM, et Mister PB, groupe entre rock et chanson. Il en a pour tous les goûts : le premier groupe avec Florian Faucheux (batteur),
«c’est des reprises déjantées et des chansons revisitées d'un grain de folie, c’est fait pour que les gens dansent». Dans le deuxième, également spécilaisé dans les reprises, il est accompagné d’Hélène Grenier et
«c’est acoustique, plutôt tranquille et posé, de la musique d’ambiance». Le troisième est son projet principal : un trio avec Florian (le même batteur) et le bassiste Julian Bresson. Là aussi, la scène est à la source du groupe :
«J’ai commencé en solo, je jouais la guitare, l’harmonica, la batterie avec le pied, mais je ne me sentais pas assez libre sur scène. Pouvoir bouger, être plus en communion avec le public me manquaient». Aujourd’hui, la configuration du groupe lui permet de mieux se consacrer au public et mettre l’ambiance :
«J’aime bouger, j’aime la notion de partage. On fait des concerts pour que les gens chantent, pour faire monter les copains sur scène ! Parfois, pour réaccrocher le public, on se lance dans «Siffler sur la colline» de Joe Dassin en version rock ou dans une chanson des Cowboys Fringants avec des potes accordéonistes». Cela ne l’empêche pas de continuer à jouer de nombreux instruments (guitare, autoharp, banjo, mandoline, harmonica).
23 titres écrits et composés
Le multi-instrumentiste né à Bellefontaine il y a 25 ans est un jeune homme joyeux et un boulimique de musique.
«J’ai commencé la guitare à 6 – 7 ans. Il y a eu un déclic quand j’ai vu à la télé un concert de Johnny à la tour Eiffel. C’est surtout le côté grandiose qui m’a marqué. J’ai appris la guitare à l’Ecole de musique de Morez puis en cours particulier pour évoluer vers la guitare électrique et une musique plus moderne». Le reste, ukulélé compris, il l’a appris tout seul.
«J’ai toujours également aimé chanter mais l’an dernier, j’ai quand même pris un coach vocal, surtout pour apprendre à gérer ma voix, à être rapidement échauffé» précise-t-il.
Mister PB a publié 2 albums avec 23 titres qu’il a écrits et composés. «Monologue & trophée», enregistré au studio le Zèbre à Besançon, est sorti cette année avec l’aide du
Clap. Il commence par «la Fin», qui donne le ton : des intonations qui sonnent chanson française, renforcées à coups de guitares, de handclapping, de chœurs masculins rock. Certains morceaux comme
«Monologue & trophée» s’inscrivent totalement dans le courant de la chanson française récente, alors que d’autres basculent dans une ambiance rock à l’image de l’intro d’ «Alice». Avec
«21 machines», on comprend que Pierre Bourgeois aime beaucoup les Cowboys Fringants.
«J’oscille entre 3 genres, folk, rock et chanson. Je compose, j’écris les paroles mais ensuite on en discute avec Florian et Julian. Ils ajoutent leur patte, on essaie d’autres arrangements… Les textes sont en français car mon accent anglais est pitoyable».
Ses sources d’influence sont multiples.
«J’ai toujours écouté beaucoup de musique. Au début, celle de mes parents, plutôt des sons des années 70, Neil Young, Bob Dylan. Je vais citer également Thiéfaine parce qu’il est jurassien, mais surtout parce que j'aime beaucoup. Aujourd’hui j’écoute énormément de choses hyper variées, Alain Souchon comme du reggae. Je ne suis pas fermé à un style». Pour l’instant, le groupe tourne essentiellement dans le haut Jura avec son technicien son et lumière Mathias Romand. Pour passer à l’étape suivante, Pierre espère se professionnaliser.
«Il faudrait une structure pour nous épauler. Sans agent/producteur, on n’a pas assez de poids. Et c’est une partie qui demande énormément de temps, difficile et pas encourageante. Pour trouver des dates, on envoie 100 mails, on reçoit 10 réponses dont 3 oui, mais… » Son enthousiasme revient avec un autre souhait, musical :
«J’aimerais me mettre à l’accordéon».
S.P.
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