décembre 2009

Pih-Poh à cœur ouvert

Brésil, Angleterre, Suisse… Au fil de ses voyages, Pih-Poh s'est nourri et a grandi. Des rencontres humaines et surtout musicales qui font vivre sa musique hip-hop.
Photo Simon Daval

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Décontracté, petit trieur sous le bras, l'oreille collée à son téléphone portable, Pih-Poh est sur tous les fronts. Indépendant, il doit gérer aussi bien sa production que ses dates et se dépense autant en amont de ses concerts que pendant. Aujourd'hui bien ancré dans le milieu, il a su s'imposer avec envie. "Depuis tout petit, j'ai été bercé dans l'univers de la musique parce que mon père était batteur. A 12-13 ans, je me suis mis au scratch avec platines vinyles et à 15-16  ans, j'ai commencé à rapper en écrivant mes textes" raconte-t-il. "Pur produit de la génération hip-hop", Pih-Poh, originaire de Bessoncourt, a eu  "envie d'exprimer ce qu' [il avait] dans la tête, beaucoup de vécus, de questions". 
Une mixtape, puis un album…l'aventure commence bien ! Dans la capitale pour neuf mois, le rappeur franc-comtois rencontre Paporeto, "son pote brésilien". Le feeling est au rendez-vous et les deux compères s'envolent pour Rio de Janeiro pour une tournée de concerts. "Cela a été un plus dans mon parcours, l'occasion de voir d'autres pays, d'autres origines, influences, mentalités. Un côté humain qu'il n'y a pas ici" confie-t-il.
Et puis le duo continue sa route, le "black" et le "beur" viennent lancer des messages contre le racisme. Les premières parties de Marcelo d2 au Bataclan, de Disiz la Peste à un festival londonien, le tremplin des Eurockéennes… Et il y a quelques mois, de nouveau le Brésil. Là-bas, Pih Poh a représenté son pays lors de "l'année de la France au Brésil".
"Chaque fois que j'y vais, je me prends une grosse claque musicale.Tous ces gens, tous ces styles musicaux, cette ouverture d'esprit". Rencontres et échanges influencent chaque jour sa musique. Du hip-hop oui, mais avec des influences funk, reggae ragga, avec de la soul ou même de la salsa. Pih-Poh fait preuve d'ouvertures et ne se cantonne pas à son propre style. Dernièrement il a réalisé un concert avec l'orchestre classique du conservatoire de Montbéliard. 
"Chaque personne dans la musique a quelque chose à t'apprendre, j'avance comme ça, en puisant ma force chez tous ces gens. L'important, c'est de véhiculer des messages, faire réfléchir. Je suis loin de changer le monde, mais j'ai envie de faire comprendre ce que je vois, ce que je pense, ce que j'ai vécu". S'ouvrir aux autres pour se connaître mieux soi-même. "A cœur ouvert" ? Le titre de son prochain album, prévu fin 2010 est tout trouvé.

Simon Daval
Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Des mentions au concours de piano d'Epinal


mai 2022
Des élèves bisontins de Christine Lambert ont participé au programme piano du concours artistique d'Epinal, le 3 avril. Avec des belles prestations puisque Minh-Long Ngo a obtenu la mention bien à l'unanimité, Leila Boudot et Ernad Husejinovic ont obtenu la mention très bien et Anh-Khoa Ngo la mention très bien à l'unanimité.

Marion Roch rend hommage aux soignants


juillet 2020
La Bisontine Marion Roch vient de faire paraître "Les 1000 pieuvres" chanson dédiée aux soignants, auxquels tous les profits générés seront reversés. Une chanson écrite en deux étapes : en 2016, elle découvre le quotidien des soignants lorsqu'elle accompagne pendant 5 mois sa grand-mère à l'hôpital. Début 2020, lorsqu'on parle une fois de plus des conditions difficiles des soignants, elle reprend ses idées, recueille des témoignages et écrit cette chanson. Sans se douter qu'elle allait sortir en pleine crise sanitaire, troisième référence inopinée de son texte. Disponible en single, à écouter et partager sur youtube

« Citadelle »


décembre 2019
On vous laisse apprécier ici le nouveau morceau electro de l'artiste bisontin Sorg, "Citadelle", hommage à sa ville, accompagné d'une réalisation 100% locale : morceau produit et mixé par Sorg, masterisé par Thomas Fournier, visuel réalisé par Ornella Salvi, prises drones par Jean-Philippe Putaud (Apollo77) et réalisation et montage de la vidéo par Christophe Roy (MS Studio / Mesh Photography).

Great hat persévère


novembre 2018
Après "Namantius", l’association de cinéma bisontine a poursuivi ses activités, en tournant notamment "Clair obscur", un court métrage sur Gustave Courbet lors de son retour à Ornans pour peindre son tableau "Enterrement à Ornans". Originalité du projet, il a été mené en partenariat avec l'école de musique Amuso qui joue la musique en direct lors des projections."Clair obscur" est passé par un financement participatif sur ulule.

#Quiproquo


octobre 2018
Un film d'action de 26 mn tourné à Besançon à partir d'une histoire vraie. Le 3e court métrage de Liil Serge Mbeutcha est dans son genre une réussite : scènes d'action très pros, images et montage soignés. Armé de l'enthousiasme et du dynamisme permettant de franchir les obstacles compliqués qui émaillent toute réalisation cinéma, le jeune homme est près pour se lancer dans le long. Trailer ici.
Voir tout