Photographe, artiste, graphiste, plasticienne, globe-trotter sont autant de dénominations qui conviennent à la jeune bisontine.
Dans son domaine, Priscilia a connu toutes les voies de formation. Sortie d’un BTS "communication visuelle", elle a ensuite fait un Deug "histoire de l’art" à l’Université de Franche-Comté. Puis elle a intégré une licence professionnelle de design graphique qui lui a permis d’acquérir les compétences professionnelles indispensables pour entrer sur le marché du travail. Mais la jeune diplômée, animée par ses réflexions artistiques, a choisi de poursuivre des études longues. «Même en m’en sachant tout à fait capable, je ne me sentais pas prête à travailler» dit-elle. Elle s’est donc inscrite à l’école des Beaux-arts de Besançon pour préparer un DNSEP (Diplôme national supérieur d’expression plastique).
Ce choix l’a menée vers d’autres découvertes qui lui ont inspiré de nouveaux projets…artistiques cette fois. Tout a commencé avec la réalisation d’une photothèque sur le projet de rénovation urbaine (PRU) du quartier de Planoise. La démolition des tours 7, 9, 11 de la rue de Cologne, l'a amènée vers une réflexion engagée sur l’habitat urbain et ses évolutions. Mais qui dit «habitat» dit «habitants». Par la volonté d’être proche des gens, elle a créé une exposition qui mêle images inédites d’une ville et paroles d’habitants : «Je souhaite construire un espace d'expression pour les habitants en inscrivant leur témoignage personnel dans une mémoire collective».
Cette initiative artistique est placée dans «une démarche sociale engagée au carrefour de la sociologie, de l’urbanisme, de l’architecture, de l’anthropologie et de l’art». Elle a pris toute son envergure lorsque Priscilia a décidé de s’intéresser à des villes plus lointaines et méconnues : Amsterdam, Buenos Aires et bientôt Johannesburg ... Un nouveau projet est né. Pour le mener à son terme, elle s’engage dans la recherche de partenaires et sollicite entre autres le dispositif Défi jeunes ainsi que bien d’autres partenaires et parrains. Toutes ces aides lui ont permis de financer son voyage (un mois en Argentine), son livre et son exposition.
Dans le même temps, Priscilia s’est déclarée artiste auteure, tout spécialement dans le domaine du graphisme. Ce statut lui permet de répondre à des commandes. Création d’entreprise (une micro entreprise à bénéfices non commerciaux) et création de projets artistiques, deux mondes associés !
C’est ainsi qu’au mois de juin, nous pourrons découvrir le premier ouvrage de Priscilia Thénard qui paraîtra aux éditions de "la Maison chauffante". Photos, clichés, prises de vue rendent comptent d’une réalité sociale inscrite dans le paysage, à l’insu de tous. L’image rencontre le texte puis le quotidien rencontre l’art, autour d’une exposition. Celle-ci tournera dans plusieurs lieux bisontins : au CLA, au théâtre de l’Espace, à la maison de quartier de Planoise... Et pourquoi pas à Amsterdam et Buenos Aires ?
Manon Raoul
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.