Depuis tout petit et dès qu’il le peut, Rémi Mougenot roule. Il fait du VTT (XC, de descente ou Enduro), du BMX depuis l’âge de 9 ans («j’ai un peu arrêté depuis une grosse chute l’an dernier, mais je vais y retourner»), de la route. Il a monté un groupe de VTT à Dampierre-sur-Linotte, sa commune d’origine. «Dès que je peux aller à une manif VTT, j’y vais». Surtout, il est intarissable sur sa dernière passion, le fixie, vélo sans vitesse et sans frein, avec pignon de la roue arrière fixe (1). «Le fixie, c’était le vélo au début. En 1855, il n’y avait pas de roue libre. C’est arrivé en 1887 et avec les vitesses, tout a été chamboulé. Sauf pour une discipline de puristes, le cyclisme sur piste. Un tel vélo implique que l’on est obligé de pédaler en permanence». L’intérêt ? «C’est du vélo plus sportif que de loisir. Ce n’est pas le même pilotage, il y a une prise de risque plus importante. Evidemment, il est plutôt utilisé en milieu plat. J’y suis venu par curiosité et pour l’entraînement au BMX car la pratique du fixie permet de développer la vélocité. Par ailleurs, il est plus simple, plus léger, plus facile à réparer. Il a beaucoup été utilisé par les coursiers aux Etats-Unis».
Le fixie s'est développé ces dernières années, en pratique urbaine. «Il véhicule un esprit jeune, tendance, qui explique qu’il soit beaucoup utilisé par les lignes de mode qui s’adressent aux jeunes». Mais Rémi insiste surtout sur «des valeurs». «C’est un milieu super sympa. Les rencontres en fixie sont très conviviales. Les gens sont là pour se faire plaisir et partager une passion».
Customisation
A 22 ans, actuellement salarié d’Easy gliss, il a gardé ce rêve depuis tout petit : faire de sa passion un métier. Formé à l’école de commerce de l’Iméa à Besançon, il réfléchit à une éventuelle création d’entreprise, du côté du vélo urbain. En prenant son temps. «J’ai pensé au développement du fixie mais ça reste aléatoire. Et je me penche plutôt du côté du recyclage que de la surconsommation. J’aime bien trouver d’anciens vélos dans les déchetteries, les retaper, les repeindre. Mais ce n’est pas facile non plus car le vélo a évolué et se lancer dans la rénovation demande de l’expérience. Et il n’est pas sûr que les gens soient intéressés par un vieux vélo rénové, ils préfèrent le neuf. Actuellement, je réfléchis à des choses personnalisables. Par exemple, les vélos électriques ne sont pas beaux, pourquoi ne pas les rendre un peu plus esthétiques ? En tout cas, la customisation des vélos m’intéresse mais cela demande apprentissage, expérience, investissement».
S.P.
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