Ils ont les oreilles tournées vers le rock américain. Pour situer l’ambiance générale, Anthony Caisse précise
« Californie, années 90 ». Les rockologues qui auront traduit par période de gloire des Red Hot Chili Peppers auront raison. Mais si le fondateur du groupe est aussi membre du duo de covers Two Hot Chili Peppers, il voit les Sticky Socks plus diversifiés. Si l’esprit général demeure
« rock alternatif avec des éléments pop, funk, rap », l’identité du groupe s’est surtout construite par l’assemblage des musiciens.
« Je sortais d’une période sans musique puis je m'y suis remis en faisant des reprises mais j’ai rapidement eu envie de passer aux compos. J’ai monté le projet en 2015 en recrutant des musiciens professionnels passés par la MAI de Nancy qui ont énormément apporté » raconte le Jurassien de 39 ans. Depuis, le line-up a évolué, et aujourd’hui Sticky Socks comprend Lucas Lokar, 28 ans, chant, et Louis Perrot, 23 ans, batteur, tous deux de Saint-Claude. Longtemps, la basse a été tenue par Johann Cortinovis, également passé par the Washing Machine Cie et
Bigger, mais il est parti sur d’autres projets,
« sans aucun conflit : il est toujours prêt à nous donner un coup de main au besoin ».
Leur premier EP est sorti le jour de leur premier concert à la fête de la musique 2016, mais c’est surtout en public que le groupe s’est construit.
« On a fait pas mal de petits concerts, on a fait le off du festival de la Paille, on a acquis de l’expérience et maintenant on veut encore progresser par exemple en faisant une résidence dans une Smac et en jouant dans des salles et des festivals ».
Côté compositions, Anthony a trouvé en Lucas un complice.
« C’est lui qui écrit les textes. En général j’enregistre à la guitare avec un pattern de batterie et on travaille ensemble sur cette base. Il a carte blanche pour l’écriture, je pense que cela lui permet de ressentir le mieux possible ce qu’il chante ». Les paroles sont importantes à leurs yeux. Les Sticky Socks s’apprêtent à sortir
Graff, album de 9 titres plus un caché. Au préalable, sur leur facebook, ils présentent chaque morceau en exposant leurs intentions. Enregistré au Kaktus studio à Champagnole, il marque une nouvelle étape.
« Cela reste compliqué car on s’autoproduit et aimerait travailler dans des conditions encore plus professionnelles. Mais par rapport à 2016, il y a déjà une grosse progression en termes de sons et d’arrangements ». Aidé par le
Comité local d’aide à projets (1), le groupe a voulu étoffé le projet dans la mesure de ses moyens : il a fait appel à un graffeur pro pour la pochette (M
ade In Graffiti), sollicité deux artistes pour des featuring (le trompettiste Valentin Barbier et le scratcheur Jean-Christophe Guillerminet) et s’est lancé dans un clip pour illustrer « Next ». Après la sortie, retour sur les routes. Dates à surveiller sur leur facebook.
S.P.
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