avril 2020
Romain Claudet, l’énergie qui défie le destin
Il vient de souffler la première bougie de son entreprise Tout le monde en bois située à Frasne. Le résultat d’un combat sans relâche contre le handicap et parfois l’égoïsme.
Photo Laurent Cheviet
Depuis le terrible accident qui a failli lui coûter la vie, Romain Claudet, 24 ans, gravit un à un tous les échelons qui le ramènent à une vie « normale ». Il y a 6 ans, après que sa voiture a percuté un arbre à très grande vitesse, sa vie bascule vers un long et insoutenable coma. Les médecins assurent qu’il ne pourra ni marcher ni parler à nouveau. Ils prédisent un avenir en lit médicalisé voire en fauteuil roulant. Pour l’ancien rider en trottinette freestyle, ces options ne sont même pas envisageables. « Il faut se battre, pas une minute, pas une heure, pas un jour, il faut se battre jusqu’au bout. Tant qu’on respire, il faut y aller ».
Plus assidu encore qu’à l’entraînement de « trott’ » qui était sa passion, il dépense une énergie phénoménale pour contrer ce destin. Et parvient à faire mentir le corps médical. Il marche, parle, remonte même sur sa trott’. Mais après ces victoires sur le physique, un nouveau combat débute. Celui de se réinsérer professionnellement « On me disait que j’étais trop handicapé pour une entreprise adaptée, pas assez pour un Esat, on ne savait pas où me mettre. Mais moi je ne voulais pas vivre aux crochets de la société, alors j’ai décidé de créer mon entreprise » explique-t-il.
Observant l’activité de l’entreprise familiale de construction de maisons en bois, il réalise qu’il peut utiliser les chutes de bois pour faire des allume-feu. Tout le monde en bois est ainsi né en avril 2019. Outre Romain qui la dirige, l’entreprise emploie un salarié, également travailleur handicapé. « Le but de cette entreprise est d’aider des personnes dans la même situation que moi car c’est extrêmement difficile. Notre société est très égoïste. D’ailleurs nous n’avons pas réussi à obtenir l’agrément pour être reconnus comme entreprise adaptée et je trouve ça honteux » lance-t-il. « Nos prix sont bien sûr un peu plus élevés qu’en grande distribution car il nous faut plus de temps que les autres pour préparer le bois ». Mais peut-on vraiment comparer Tout le monde en bois à la grande distribution ?
Katia Mairey
.
Plus assidu encore qu’à l’entraînement de « trott’ » qui était sa passion, il dépense une énergie phénoménale pour contrer ce destin. Et parvient à faire mentir le corps médical. Il marche, parle, remonte même sur sa trott’. Mais après ces victoires sur le physique, un nouveau combat débute. Celui de se réinsérer professionnellement « On me disait que j’étais trop handicapé pour une entreprise adaptée, pas assez pour un Esat, on ne savait pas où me mettre. Mais moi je ne voulais pas vivre aux crochets de la société, alors j’ai décidé de créer mon entreprise » explique-t-il.
Observant l’activité de l’entreprise familiale de construction de maisons en bois, il réalise qu’il peut utiliser les chutes de bois pour faire des allume-feu. Tout le monde en bois est ainsi né en avril 2019. Outre Romain qui la dirige, l’entreprise emploie un salarié, également travailleur handicapé. « Le but de cette entreprise est d’aider des personnes dans la même situation que moi car c’est extrêmement difficile. Notre société est très égoïste. D’ailleurs nous n’avons pas réussi à obtenir l’agrément pour être reconnus comme entreprise adaptée et je trouve ça honteux » lance-t-il. « Nos prix sont bien sûr un peu plus élevés qu’en grande distribution car il nous faut plus de temps que les autres pour préparer le bois ». Mais peut-on vraiment comparer Tout le monde en bois à la grande distribution ?
Katia Mairey
.
En savoir plusTout le monde en bois
25 rue de L’Hotaud
25560 Frasne
0679562882
ParcoursReportage vidéo de Benjamin Friant sur le parcours de Romain « Il a survécu au crash le plus abominable ».
articles
- • Elie, un sacre confidentiel
- • « On est dans des conditions idéales »
- • Sobeikh, so electro
- • Samo Lodges, logements touristiques atypiques au coeur de la Côte d’Or
- • « Une place comme ça, c’est une chance unique »
- • Service gagnant pour Rémi Laleu
- • « Une belle expérience à l’étranger, c’est tellement gratifiant et enrichissant »
- • Fanny Peltier, globe-trotteuse heureuse
- • Naïm Delacour, « pâtissier pour donner du bonheur aux gens »
- • Gwendoline Matos touche au but
express
Talents des cités
décembre 2018
Ce concours récompense les créateurs d'entreprises et porteurs de projets installés dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville. Cette année, le jury régional a récompensé deux lauréats en Bourgogne-Franche-Comté, dont Julien Tripard, 25 ans, créateur de Sporthopeo à Montbéliard. L'autre lauréat est Masoud Nezamabadi, 44 ans, pour son projet de micro-tamisage à Besançon. +infos
Romain Laroche et Jonathan Troppy récompensés par Pepite
juillet 2014
En 2013, ils ont créé le projet Saac, entreprise qui propose un outil organisationnel de recrutement pour l'animation périscolaire. Le premier était étudiant en BTS commerce à l'IMT d'Etupes, le second bachelier et tous deux figurent parmi les 50 lauréats nationaux du concours "Pepite tremplin entrepreneuriat étudiant" organisé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Leur projet, comme 4 autres retenus au niveau régional, bénéficiera d'un appui spécifique du Pôle étudiant ITE Bourgogne Franche-Comté.
LimpidMarket, gagnant du concours Numérica 2013
décembre 2013
Limpidmarket, start-up basée à Montbéliard, a remporté le premier prix de l’édition 2013 du concours Numérica. Ce concours valorise la création d'entreprises innovantes dans le domaine des TIC en Franche-Comté. LimpidMarket a reçu 20000€. L'entreprise propose un comparateur de solutions de paiement aux commerçants, qui peuvent choisir celle des solutions d’encaissement par carte bancaire qui correspond le mieux à ses besoins tout en réduisant ce poste de dépense. Infos, limpidmarket.fr
Hassan Belhadj, lauréat Talent des cités
septembre 2013
Entrepreneur en catégorie "émergence", il a été récompensé par le jury régional. Son projet, concrétisé depuis avril 2013 : l'ouverture dans le quartier de Planoise, à Besançon, du salon Coiffure Ino. A 25 ans, il s'agit de son 3e salon après ceux ouverts à Vesoul et Besançon. Son idée : permettre aux habitants du quartier de disposer d'un salon de coiffure de proximité où il propose des coupes hommes originales. Voir tout
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.