Meilleur apprenti cuisinier du grand Est, voilà un titre de choix apte à faire tourner la tête. Romain Quété, lauréat du concours en avril dernier, garde pourtant les pieds sur terre, entièrement tourné vers un projet mûri et réfléchi :« C'est au cours de la troisième, en 92, que j'ai eu envie de devenir cuisinier. En classe, on a eu des sessions d'éveil à certains métiers. J'avais choisi cuisine et ça m'a plu. Par la suite, pendant les vacances, j'ai fait un stage de 2 mois en cuisine au restaurant « Le vin et l'assiette ». Après ce stage, j'étais définitivement convaincu ».
Sa voie choisie, il décide également de sa formation, allant jusqu'à changer d'établissement : « J'ai essayé en lycée profes-sionnel, mais ça ne m'a pas plu. Donc j'ai décidé d'aller en apprentissage. J'ai trouvé un maître d'apprentissage et j'ai été pris au CFA Hilaire de Chardonnet à Besançon une semaine après ma demande ». Le maître d'apprentissage en question est double puisqu'il s'agit de Bruno Rotschi et Jocelyne Lotz-Choquard, cuisiniers au « Mungo Park », à Besançon. Pour être à bonne école, on peut faire pire !
Aujourd'hui, son titre et son CAP en poche, Romain ne veut pas s'en tenir là. A 18 ans, le jeune bisontin a décidé de conti-nuer son apprentissage par un brevet professionnel de cuisinier, à Besançon ou bien à Dijon. « J'ai déjà trouvé mon maître d'apprentissage pour l'année prochaine. Et plus tard, j'aimerais me spécialiser. Peut-être en pâtisserie ».
De l'école au monde du travail
S'il reste enthousiaste sur son futur métier, il garde toute sa lucidité sur les inconvénients qu'il peut générer : « Il y a quand même des difficultés et j'ai connu des moments de découragement. Pour ce qui est de la profession, les horaires sont difficiles. Il y a très rarement des soirées de libres. Et puis à la sortie du système scolaire, je vais entrer directement dans le monde du travail, sans avoir beaucoup le temps de souffler ».
En tous cas, le quatrième lauréat du prix Prosper Montagné a déjà fait ses preuves, puisque le concours consistait à réaliser une selle d'agneau avec accompagnement pour quatre personnes, en deux heures.
Stéphane Paris
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