A 23 ans, Anjely Devillier mesure tout l’apport d’un séjour professionnel à l’étranger. Il est actuellement à Arad, en Roumanie où il a d’abord effectué un volontariat avec le corps européen de solidarité puis un « Stages Monde ». Il résume :
« Partir à l’étranger permet forcément d'apprendre beaucoup de choses, notamment comment les entreprises fonctionnent dans un autre pays, la culture, la langue. C’est une expérience riche en découvertes ». Le jeune homme originaire du Creusot a notamment pu affiner sa formation à l’IUT en métiers du multimédia et de l’internet en pratiquant l’infographie et la photographie au sein de l’en-treprise sociale Fototeca, qui oeuvre dans l’audiovisuel. « J’ai travaillé avec différents clients, ce qui m’a permis d’être plus polyvalent. Le seul point négatif que je peux soulever est la difficulté que j'ai eue pour communiquer avec certains clients qui ne parlaient pas anglais. Mais le stage m'a permis de développer beaucoup de compétences sur les plans professionnel et personnel. »
Comme Fototoeca travaille pour Eiva, organisation spécialisée dans la mobilité internationale et le volontariat, Anely a également pu aborder un certain nombre d’aspects liés aux projets européens. Il souligne également avoir apprécié le degré d’autonomie laissé par le dispositif « Stages Monde ». Autre satisfaction : la bourse « Stages Monde » de 763 euros correspond presque au double du salaire moyen roumain. « La Roumanie et généralement les pays de l’Est sont des destinations souvent sous-estimées, mais qui sont très intéressantes » estime-t-il.
Volontariat avec Léo Lagrange
« Personnellement, la Roumanie me plaît énormément. Quand je suis arrivé, ça a été une révélation. C’était la première fois que je vivais à l’étranger, mais comme au début c’était dans le cadre du volontariat dans un groupe international, je ne me sentais pas seul. Depuis, j’ai cherché à y rester ».
Il a pu prolonger son séjour par l’intermédiaire d’un Dueti, diplôme correspondant à un DUT prolongé d’une année à l’étranger. « Ici, les gens sont très ouverts, c’est simple de s’adapter et de faire des connaissances ».
Augustin François partage son avis. Lui est de Dijon, où les deux étudiants se sont rencontrés à l’IUT. Ils ont depuis suivi un parcours parallèle. « Je suis parti en Roumanie en volontariat avec Léo Lagrange et je suis revenu un an en France. Mais j’avais envie d’y retourner et quand Léo Lagrange m’a parlé de « Stages Monde », j’ai saisi cette possibiliité. D’ailleurs je trouve que c’est une super opportunité de pouvoir faire un stage où on veut dans le monde, mais que ce n’est pas assez connu ».
Après son « Stages Monde » entre février et avril 2022, lui aussi s’est engagé dans un Dueti. « En France, j’avais l’impression de ne pas vraiment avancer, ajoute-t-il. Paradoxalement, le fait d’aller à l’étranger, avec davantage de difficultés, me poussait positivement ». Actuellement dans une entreprise de développement d’applications web, il espère y être embauché en août. Lui aussi apprécie la vie roumaine, la découverte d’une autre culture, d’une autre langue. « Beaucoup de Roumains parlent bien le français, sinon on utilise l’anglais. Mais depuis que je suis là, j’ai acquis des bases de roumain. Hormis la langue, j’ai découvert une autre mentalité, celle de la débrouille. Pour arriver à ce qu’ils veulent, ici, les gens cherchent des solutions ».
Anely souligne que « la Roumanie reste un pays pauvre. Vivre ici m’a remis en tête beaucoup de choses, m’a permis de relativiser, de comprendre les chances qu’on a en France. Ici, la vie est plus dure ». Augustin ajoute l’aspect touristique. « Il y a de beaux paysages de montagnes, de forêts ».
Même s’ils ne se projettent pas sur le long terme, l’un comme l’autre espèrent encore prolonger leur séjour en Roumanie un petit moment. « Peut-être que je reviendrai en France dans un ou deux ans pense Augustin. Mais vivre à l’étranger me donne envie de voyager encore plus ».
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