septembre 2020

Roxanne Frank en toute franchise

Elle a rejoint l’ESBF en 2017, à 19 ans. Depuis, elle s’est imposée dans la cage bisontine tout en poursuivant ses études. Elle est même devenue internationale. A l’aube de sa 4e saison à Besançon, l’Alsacienne de naissance réagit aux dossiers du moment, évoque son parcours et livre quelques détails sur son quotidien.
Photo Laurent Cheviet

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Parlons d’abord de l’actu de l’été. Comment s’est passé le début de saison, alors que la Covid rôde toujours ?
La reprise a été particulière. Nous devons effectuer des tests PCR quasiment chaque semaine et respecter les gestes barrières au quotidien. Mais le staff a su bien organiser notre préparation autour de tout ça et nous sommes prêtes pour débuter cette nouvelle saison.

Comment as-tu encaissé l’annonce de Raphaëlle Tervel (1), début août, qui a expliqué qu’elle quitterait le club à l’issue de cette saison, comme son adjointe Sandrine Mariot-Delerce et l’ensemble du staff ?
J’ai été un peu surprise. Mais je trouve que c’est une bonne chose de l’annoncer si tôt, pour nous et pour le club. Pour moi, ça ne changera rien pour cette saison, si ce n’est que je ferai  tout pour bien tourner cette page de l’histoire du club. Pour la suite de ma carrière, je prendrai en compte cette décision. Nous ne savons pas encore qui sera à la tête de l’équipe après… 

Rembobinons le fil. Peux-tu retracer le parcours qui t’a conduite dans le groupe France ?
Je suis née à Mulhouse. Mes parents vivent d’ailleurs toujours en Alsace. J’ai débuté le handball à 8 ans à Soulce, un club de village, avec les garçons. Mais ils ne me passaient pas le ballon, alors je suis allée dans les buts et j’ai fait des arrêts ! Donc j’y suis restée. J’ai joué ensuite 2 ans à Colmar puis 3 ans à Achenheim Truchtersheim (N1), pendant mes années au pôle espoirs à Strasbourg. Et je suis arrivée à Besançon en 2017, parce que je savais que le club s’appuyait sur les jeunes et que je pourrais poursuivre mes études. Ici,  la particularité, par rapport à Metz ou Brest, c’est que nos séances d’entrainement, à midi et 18 h, nous le permettent. Un autre critère a compté : le vécu et l’expérience des coaches, qui ont connu le très haut niveau.

Pas de regret ?
Non. Je suis en fac AES. J’ai fait mon stage au service juridique du Département, avec un aménagement particulier du fait de mon statut de joueuse de haut niveau. Il a été écourté à cause du confinement, mais j’ai bien aimé.

Revenons au terrain. Ton poste est spécial et la gestion des gardiennes est particulière en handball, sans forcément de hiérarchie prédéfinie. Comment appréhender cela ?
Déjà, il ne faut pas avoir peur. Moi, gamine, j’étais une vraie casse-cou ! Pour la concurrence, ça dépend du binôme. C’est mieux si on s’entend bien... Aujourd’hui je partage le poste avec la Norvégo-Japonaise Sakura Hauge et cela se passe bien. On s’entraîne pareil et on sait qu’en match, on partage le temps de jeu, mais on travaille pour l’équipe. Si tu fais un match de fou, tu as des chances de commencer celui d’après. Cela peut également dépendre du profil des adversaires. Il y a une part de bluff qui se met en place avec les ailières adverses, c’est un peu un jeu. Moi j’aime bien ce rapport de force qui s’installe avec les shooteuses. Il y a une part de psychologie. Quand tu commences à enchaîner les arrêts, les adversaires perdent confiance, shootent moins et c’est bon pour l’équipe. Le plus dur sur le poste, c’est d’être régulière, c’est vers quoi il faut tendre. On a chacune des points forts…

Quels sont les tiens ?
Aux penalties, je ne suis pas mal, j’ai eu un bon pourcentage de réussite la saison dernière.

Suis-tu un entraînement spécifique ?
Oui, c’est Igor Tchoumak qui s’occupe de nous. Ça se passe bien.

Un double champion olympique comme entraîneur, ça pourrait être pire…
Oui, il nous donne des conseils techniques. Son truc, ce sont les balles de tennis. Cela permet de bosser les réflexes et la poussée sur les jambes.

Recueilli par Christophe Bidal
(1)
Coach de l'ESBF.

En savoir plus
esbf.fr

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Elie, un sacre confidentiel


novembre 2024
L’an dernier le jeune skieur jurassien Elie Nabot est devenu champion du monde de télémark. A l’orée de la nouvelle saison, un film sur son parcours et la tradition jurassienne du télémark est disponible sur Youtube. Réalisé par Djayan Chiboub et Antoine D'Ythurbide, Élie, un sacre confidentiel (36 mn) est accessible ici.

Nastya et Arthur Tatranov


mai 2024
Cinq médailles dont 3 d'or aux championnats de France jeunes (11 et 12 mai) pour la soeur et le frère, licenciés au Badminton Val de Morteau : 2 victoires en double et une 3e place en bronze pour Nastya (benjamine) ; victoire en simple et finaliste en double pour Arthur (cadet).

Lou et Alannah Auclair


mai 2024
Les soeurs Auclair licenciées à Entre-Temps (Besançon) ont réussi leurs championnats de France d'escalade - difficulté à domicile le 12 mai : le titre pour Lou en U16, la 2e place pour Alannah en U20.

Hairiss Hierso


mai 2024
Le karatéka du Club Sauvegarde de Besançon est devenu champion de France junior - 68 kg le 5 mai. Il est également médaillé d'argent en seniors.

Kickboxing


novembre 2023
Le KBCS de la MJC Clairs-Soleils (Besançon) a participé aux championnats du monde WFMC en K1 du 20 au 22 octobre à Rüsselsheim en Allemagne. 5 athlètes ont brillé dans cet événement : Ilan Fakir, champion du monde amateur, Naïm Bousserima, vice-champion du monde amateur, Virgile Voitot, vice-champion du monde, Malyana Bousserima et Bessma Sadaane,quarts de finaliste.
Voir tout