Les possibilités offertes par l’armée sont parfois méconnues. Stages et contrats d’apprentissage en font partie. Service civique également. Pour Nolann et Théotime, il s’agit d’une opportunité qu’ils saisissent actuellement au quartier Vaillant-Lejard, à Dijon. Leur mission a débuté récemment, mais tous deux s’affirment conquis. « J’ai commencé un service civique ailleurs et ça s’est très mal passé indique Nolann. Quand j’en ai fait part à la Dsden (1), ils ont été très réactifs et m’ont permis de rebondir. En comparaison à cette première expérience, ici, c’est l’excellence ». Au CSNJ (2) de Dijon, son rôle est lié aux relations publiques et à la communication. Il va notamment animer des actions lors de l’étape bourguignonne du Tour de France le 5 juillet et au moment du passage de la flamme des Jeux olympiques à Dijon, une semaine plus tard. « J’ai vraiment de la chance, je pense que je suis bien tombé » sourit-il. La formule lui permet aussi de découvrir le milieu professionnel de l’armée, situation utile car depuis qu’il a passé son bac, il envisage de s’engager dans la gendarmerie. Perspective semblable pour Théotime, qui vient de finir une licence en sciences politiques et qui imagine lui aussi s’engager. « Cette année, je n’ai pas eu de master, mais je veux postuler à nouveau l’an prochain. Je me suis engagé dans un service civique pour améliorer mon dossier, je pense que ça me servira plus que de bosser un an à McDo ! Pour mes études et mes valeurs, je voulais être dans le service public. Depuis que j’ai commencé, j’ai l’impression d’être utile à la communauté ». Sa mission consiste à aider les « décrocheurs », à savoir les jeunes déscolarisés ou en recherche d’orientation repérés lors des Journées défense citoyenne. « J’en suis à la première étape, celle de recenser les dispositifs d’aide, mais je pense que cette mission pourra être diversifiée et intéressante ». En termes de mission, tous deux sont conquis. En ce qui concerne le cadre général, ils gardent un œil critique. Bien que le service civique ait 13 ans d’existence, il reste encore perfectible. « Avec 600 euros, j’aurais eu du mal à me loger à Dijon. Heureusement, le CSNJ a pu me proposer un hébergement » dit Théotime. Il est d’accord avec Nolann pour dire que le statut reste méconnu. « Par exemple la carte de service civique donne droit au tarif étudiant dans certains lieux, mais peu de gens le savent » explique Nolann. Bilan ? « Si on a une belle mission, le service civique peut être gratifiant et enrichissant et donc c’est à vivre une fois. Mais il ne faut pas le voir comme un moyen de s’insérer professionnellement ». « Tout dépend du contexte pense également Théotime. Si ce n’est pas un emploi déguisé, si on ne fait pas 48 h, ça peut être très bien pour expérimenter, consolider son parcours, montrer qu’on s’engage ».
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