Elles avaient envie d’être dehors, elles ont été servies : Louise, 20 ans et Lucie, 22 ans, effectuent en même temps un service civique avec l’association Terrasses des collines bisontines et d’ailleurs. L’épisode du confinement a mis leurs missions entre parenthèse, mis n’a fait que renforcer l’envie initiale. Même l’hiver était plus supportable. « Je voulais faire quelque chose d’un peu physique, raconte Lucie, et c’est le cas. L’hiver on se réchauffait assez vite en travaillant ». Leur principale mission, reconstituer des murs en pierre sèche « donne une bonne fatigue ! ». « On est toujours en mouvement. On construit, on bouge, on descend et monte la colline tout le temps ! »
Les deux jeunes bisontines ont eu également à s’occuper de pâturages, de clôtures, de système de filtration d’eau, d’échalas pour pieds de vigne, de nettoyage… « On a même trouvé un vieux frigo ». Elles ont fait des recherches d’archives et créé un glossaire à propos des murs en pierre sèche. « Avec ce service civique, on apprend plein de choses sur le tas, il n’y a pas de routine dit Louise. C’était moins passionnant quand il a fallu rester à la maison ! » Elle pense avoir évolué. « J’avais un peu de mal à parler aux gens. Là, avec les contacts, les initiatives, les bénévoles, ça m’a bien aidée. Et puis c’est gratifiant de voir que nos idées peuvent être utiles. On a l’impression de compter ».
« Les services civiques permettent une continuité des activités »
Satisfaction partagée du côté de l’association où sont déjà passés 3 services civiques avant Louise et Lucie. « Au départ, on n’y avait même pas pensé relate Muriel Loriod Bardi, coordinatrice des projets. C’est Gauthier, le premier, qui est venu nous proposer spontanément cette option. Comme il n’y a que des bénévoles dans l’association, les services civiques permettent d’apporter une régularité et une continuité dans les actions. Au départ cela nécessité un petit investissement de notre part mais ces missions nous ont amené à passer un cap. Les services civiques apportent leur personnalité, leur regard différent, leur questionnement, leur ouverture d’esprit. Les missions évoluent en fonction de ça ».
Avant la crise sanitaire, Louise et Lucie ont pu apprécier « l’ambiance de groupe quand les bénévoles étaient là ». En semaine, elles sont sur la colline à raison de 24 h, mais ne comptent pas vraiment leur temps. Avant d’arriver, elles cherchaient du travail. Elles ont entendu parler du service civique par des proches et se sont dit, pourquoi pas ? Bilan : bonne idée. Même avec une indemnité de 580 euros mensuels. « On apprend tellement que ça va même si ce n’est pas beaucoup » dit Louise. « J’aurais plus gagné en allant bosser en fast-food mais je préfère avoir moins et faire quelque chose d’intéressant » renchérit Lucie. Après leur service civique, elles ont toutes deux ont une idée en tête pour la suite. Sans lien direct avec ce qu’elles ont fait, mais en espérant garder un contact avec la nature et l’environnement. « Si on ne sait pas trop quoi faire, il ne faut hésiter à aller vers le service civique concluent-elles. Cela peut permettre de se changer les idées, de réfléchir à un projet. C’est une durée suffisamment longue pour avoir une expérience professionnelle véritable. Cela permet de ne pas rester inactif pendant une période de transition ».
Stéphane Paris
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