A 28 ans, Shaffik Sufira a déjà 12 ans de rap derrière lui. Le jeune mortuacien est un passionné. «J’ai commencé à écrire des textes à l’école. En 2004, avec un ami, on a formé «L’Eskort» à Pontarlier et on a sorti un EP. Ensuite, en fac de sociologie à Besançon, j’ai rencontré les gens du mouvement hip-hop et j’ai fait partie du collectif «L’Index» avec José Shungu».
Shaffik Sufira est quelqu’un qui aime partager. Il parle autant de ses rencontres que de son travail personnel. Avec Kreshendo, autre rappeur en vue de la scène locale, il a monté «L’Ascendance» en 2007. Ils sont arrivés en demi-finale d’un concours national et ont participé à une émission jeunes talents sur une chaîne de la TNT avant que le groupe splitte. «Ensuite, je suis parti en solo». Mais pas tant que ça : pour son premier album Ma rue est vers l’art, il forme un duo avec la chanteuse Moon. Il s’est également souvent impliqué dans le festival «Un vent de hip-hop sur Morteau». Educateur spécialisé, il a monté des ateliers d’écriture auprès de collégiens et lycéens de la ville et créé le collectif «la Plaidoierie d’une jeunesse» autour de la pratique du rap et du slam. Une façon de renvoyer l’ascenseur, lui qui a pu faire la première partie de La Canaille grâce à Energie jeune.
«Depuis 2011, le Clap et Energie jeune m’ont donné un vrai coup de pouce, m’ont permis de m’exposer un peu plus et de rencontrer d’autres artistes, dans divers styles. C’est aussi très intéressant pour ça. Et puis le Clap permet à des jeunes de jouer sur scène dans des vraies conditions. C’est important pour un artiste de pouvoir présenter son travail». Shaffik vient d’être programmé à la soirée jeunes talents le 8 octobre dernier. Il a également terminé Besoin d’ailleurs album paru sur i-tunes en septembre et prévu en sortie physique fin octobre. «Là autour, j’ai créé la structure «Retour’o fondament’o» pour organiser des ateliers, tourner des clips, etc. Ce projet associatif a pour objectifs la valorisation du hip-hop et de ses acteurs locaux, l’accessibilité à tous les publics, la mixité sociale et l’expression artistique et citoyenne de tous». Le collectif, toujours.
S.P.
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