décembre 2012

Sinaï fait tomber le masque

Le jeune rappeur bisontin-belfortain vient de sortir Derrière le masque. Même s'il s'est bien entouré, dans ce premier album solo, le flow et les mots sont "persos". Le « stylo est noir », comme son histoire. Une quasi autobiographie qui sonne tel « un exutoire ».
Photo SimonDaval.fr

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Nous l'avions rencontré en octobre 2009. A cette époque, il présentait un album réalisé avec son groupe BC All Stars et Dclic, une autre formation de rap. Trois années sont passées, et Sinaï, 24 ans, est passé du collectif à l'individuel : « quand tu es en groupe, tu es obligé de faire des concessions. Sur cet album, j'ai fait vraiment ce que je voulais, je n'ai pas écouté de rap pendant dix mois, je me suis enfermé dans ma bulle ». Un an de conception et de confection, aucune subvention, et mi-novembre, "Derrière le masque" sort enfin : quatorze morceaux dont cinq featuring : « Il y en a un notamment, avec Dany Dan, j'ai appris à rapper en écoutant ces Cds. Si on m'avait dit un jour que je ferais un featuring avec lui, sur un une instru de Mélophilo, je ne l'aurais pas cru ». Dans ses morceaux, le rappeur ne cache pas ses ambitions ("Parti de que dalle, j'irai toucher le ciel […] j'ai des prétentions de ouf, je ne le cache pas, mais vaut mieux viser haut que bas"), ses paroles sont des confessions ("On a tous nos démons, J'ai pas toujours marché droit […] le serpent a tenté l'homme et moi j'ai croqué dans la pomme") mais aussi des déclarations ("Maman, […] Je te dois tout car tu m'as donné la vie, neuf mois dans ton bide, encore aujourd'hui, j'ai besoin de ton avis, ça fait 24 piges que j'te cause soucis"). L'album s'assombrit au fil des titres parce que le "clown" y a mis ses "tripes". « Je suis jovial dans la vie, mais quand je me livre... Je ne connais pas d'artistes qui ne soient pas écorchés vifs. C'est vrai, cet album a un côté sombre, parce qu'il fallait que j'en parle, le prochain sera sûrement plus coloré », analyse Sinaï. « Ma survie influe mon rap, je ne peux parler de choses que je ne connais pas », explique-t-il. Les "coups foireux", les "bagarres", le "fric", le "shit", le "diable", la musique, les "flics"... Le chanteur conclut dans l'un de ses titres : "Après ce morceau, tu verras que des larmes vont sortir, la vie est courte, f***, donc autant tout dire".

Simon Daval
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