Un stage puis un emploi ; un souhait devenu réalité.
«J’apprends tellement depuis que je suis ici. Cela ma passionne, c’est exactement ce que je voulais faire. Je n’aurais pu rêver mieux». Alice Chatelet est basée à Genève depuis plus d’un an au sein du
bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu. Un travail de conseil et de terrain.
«Nous observons des organismes comme l’Unicef, le Haut commissariat pour les réfugiés ou des ONG. Nous regardons comment ils travaillent, comparons, essayons de les aider à améliorer leur organisation. Avec les expertises de terrain, nous essayons également d’influencer les politiques menées à Genève».
Elle a déjà participé à des missions au Tchad, en Irak, au Mali au cours desquelles elle dit
«avoir appris énormément, grâce à mes collègues». L’alternance entre les périodes en Suisse et la présence de terrain lui convient.
«Ce côté concret, le fait de rencontrer des gens, de mener des actions sur place est important. Cela correspond à ce que je souhaitais : être dans l’humanitaire, sur le terrain, contribuer à aider les populations».
Un idéal qui ne date pas d’hier. A 24 ans, la jeune bisontine dit être intéressée
«depuis le collège par les problématiques de diplomatie, de relations entre Etats et par le fonctionnement des Nations unies». Après son bac au lycée St-Jean et une année de prépa littéraire à Pasteur, elle a intégré Sciences-Po Bordeaux et obtenu un master en politique internationale, terminé par un stage à l’Unicef au Nicaragua.
«Tout était à ma charge, mais j’ai pu me faire aider par le Rotary club international».
"Stages Monde"
dispositif souple
Son stage suivant, elle l’a obtenu par un contact pris en travaillant sur son mémoire à propos de l’évolution des réponses aux crises humanitaires. C’était au Bureau de coordination des affaires humanitaires.
«J’ai eu de la chance, mon profil correspondait». Mais tout n’a pas été si simple.
«Le stage, non rémunéré, devait durer 6 mois dans une des villes les plus chères, où il fallait que je me loge ! J’ai cherché sur internet tout ce que je pouvais trouver comme aide possible et j’ai découvert qu’en étant franc-comtoise, je pouvais postuler au programme Stages Monde. C’est ce que j’ai fait mais il a fallu réduire la durée pour entrer dans les critères». Si elle a participé à une campagne contre les stages non rémunérés à l’Onu,
«pour l’instant sans suite», elle ne tarit pas d’éloges sur ce que propose la région Bourgogne-Franche-Comté.
«Franchement, en ce qui me concerne, j’ai trouvé le dispositif super souple. J’étais à 15 jours de mon stage et j’ai eu une réponse très rapidement. Cela m’a vraiment bien aidée, même si la bourse ne permet pas de couvrir tous les frais dans une ville comme Genève. Mais heureusement parce que sinon c’est compliqué, notamment pour se loger, même aux alentours. J’ai dû compléter avec un prêt». En contrepartie, quelques compensations agréables :
«un site magnifique avec le lac, les montagnes. Une ville où l’on ne s’ennuie pas, avec beaucoup de choses à faire : sorties en plein air, vie culturelle très riche – mais chère aussi».
Son stage s’est terminé en novembre 2015, mais sa mission s’est poursuivie.
«J’avais même trouvé du travail au Comité international de la Croix-rouge, mais l’équipe où j’étais m’a également proposé de travailler car on était sur une mission que j’avais préparée depuis le début. J’ai signé un contrat d’un an renouvelable. A l’ONU, c’est la règle».
Pour Alice, la découverte des organismes internationaux se poursuit avec bonheur. Elle retient le coup de pouce décisif des dispositifs de mobilité de la région.
«Ce stage a surtout permis de lancer mon parcours professionnel. Dans l’ensemble, j’ai eu la chance de tomber aux bons endroits ou sur les bonnes personnes. Des gens qui m’ont donné beaucoup de responsabilités et ont cru en moi sans s’arrêter au fait que j’étais jeune».
S.P.
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