Corentin Belle est de retour de Katmandou où il vient de passer 4 mois en Stages Monde dans une école. Un stage profitable puisqu’il l’a conforté dans son idée de s’orienter vers l’enseignement. « J’ai vraiment voulu faire ce stage dans le domaine où j’envisage de travailler. C’était ma première expérience en école primaire ». Au Népal, il était assistant dans une classe de CE1. « Il y avait beaucoup d’élèves anglophones, alors j’étais là pour aider, traduire, réexpliquer ». Il a également donné une heure hebdomadaire de cours en science, participé à l’organisation d’événements, à une soirée camping. « J’étais plongé dans le bain, c’était formateur et tout s’est bien passé. Aujourd’hui, je suis décidé : à la rentrée, j’entre en master métiers de l’enseignement ».
Le jeune homme de Marnoz, près de Salins-les-Bains, a une licence de biologie. Deux années à Besançon, une à Lille. « J’ai bien aimé mais au moment de la Covid, je n’avais pas envie de suivre un master à distance. J’ai cherché à faire un service civique dans le domaine de la biologie et j’ai trouvé une mission de volontariat écologique franco-allemand en Allemagne, grâce à l’Ofaj (1). Je voulais y aller pour m’améliorer en allemand. J’ai passé une année dans un gîte forestier avec 2 autres volontaires. On faisait de l’accueil de groupes, des plantations, des ateliers écologie, du fait main… Ensuite, j’ai commencé à me poser la question de devenir prof des écoles, mais plutôt que de faire un choix précipité, j’ai pris une année sabbatique ». Par bouche à oreille, il entend parler de Stages Monde et saisit l’opportunité de voir autre chose. « C’est incroyable. On peut choisir le domaine, la structure d’accueil, le pays, les dates. Mon souhait principal était d’être dans une école française. Quatre mois c’est court, autant faciliter la période d’adaptation en évitant la barrière linguistique. J’ai envoyé une ribambelle de mails, j’ai dit oui à la première réponse ».
Circulation et pollution
Au Népal, à 1400 m d’altitude, dépaysement garanti. Pas celui que l’on attend le plus. « Ce qui m’a énormément frappé, c’est la circulation. C’est une anarchie avec des règles tacites, sans feux. Il faut réapprendre à traverser une rue ! Par ailleurs, tous les déplacements sont compliqués car les routes et les véhicules sont dégradés. Il faut compter 7 h pour faire 200 km. Mais le gros point négatif est la pollution. Je portais un masque constamment. Il n’y a pas non plus d’éducation aux déchets, pas de poubelles dans les rues ….» Le reste était plus agréable. « On logeait avec deux autres stagiaires dans une guest house à côté de l’école, c’était hyper positif et sympa. Quand on est en groupe, pour bouger et se déplacer, c’est bien ».
Les 763 euros de la bourse Stages Monde lui ont largement suffi pour le logement, la nourriture et quelques visites. « La nourriture n’est pas chère du tout et j’ai bien aimé. Notamment le dal bhat, plat national à base de riz, lentilles, pomme de terres, viande que l’on sert souvent à volonté dans les restaurants. Et dans l’ensemble, les gens sont très gentils ». Depuis son retour, Corentin parle de Stages Monde à chaque occasion. « Je trouve dommage que le dispositif ne soit pas assez connu. C’est une super occasion d’avoir une expérience professionnelle, de faire le point et c’est suffisamment court pourne pas être une trop grande contrainte d’engagement ».
S.P.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.