Teekers se présente comme un site et une application "assistant shopping". Ils dirigent spontanément les achats vers les boutiques géographiquement proches. Les incitations en faveur du commerce de proximité : offres exceptionnelles, ventes privées, dialogue avec les commerçants, géolocalisation et possibilité de livraison.
A l’origine, Alae Quarjouane, 30 ans, passé par les universités de Franche-Comté et de Lyon 3. «Aujourd’hui, la porte d’entrée du commerce, c’est la présence sur le web. Mais la logique de référencement occasionne un décalage entre l’offre et le besoin. L’idée initiale est de permettre à un commerçant de communiquer son offre à une communauté d’utilisateurs de proximité». En résumé, offrir une meilleure visibilité numérique au commerce local.
L’idée lui est venue lorsqu’il est arrivé à Lyon. L’origine est décrite sur le site : «confronté à une difficulté que toute personne arrivant dans une grande ville rencontre, à savoir trouver ses repères, pour se forger son opinion, il se rend sur internet. Très peu satisfait de l’expérience et des informations présentées en masse, il imagine un assistant virtuel qui connaitrait ses goûts et centres d’intérêts».
«Dimension militante»
Il réfléchit depuis plus d’un an à un projet pour lequel il a été rejoint par Jean-Georges Tonon. Convaincu par cette idée, l’associé est expérimenté, notamment créateur et chef d’une entreprise spécialisée dans les opérations d’actions commerciales ponctuelles. «Je crois que les commerces des centres-villes n’ont pas suffisamment pris la mesure de la menace du numérique. Mais ils n’ont pas non plus toujours les moyens et stratégies pour prendre pied dans l’e-commerce. Pendant ce temps, d’autres empiètent progressivement sur leur territoire. Aujourd’hui, les individus sont derrière leurs smartphones. Ils représentent 70 % des engagements de consommation. Les parts de marché de l’e-commerce vont continuer à progresser». Avec Teekers, les deux associés souhaitent leur faciliter la tâche. Ils débutent l’expérience par Besançon avant, éventuellement, d’autres villes où ils sont déjà demandés. Ils partent d’un constat simple : 80 % de ce qui est consommé est présent "dans les murs" à quelques kilomètres de l’endroit où se trouve le consommateur. «Mais ce dernier ne le sait pas car le commerçant n’a pas de visibilité sur le net et le référencement lui propose en premier lieu l’achat sur des sites qui sont d’abord ceux de logisticiens et pas de commerçants. A l’échelle d’une ville, cela mène à des problèmes de dévitalisation, d’emploi… Il y a une dimension militante à ce que l’on prétend proposer». Teekers utilise les dernières technologies, mais ses fondateurs veulent le mettre «au service de l’humain, du bon sens, de l’équilibre local, des circuits courts ». Autre éventualité du concept, «aider les commerçants à démythifier le numérique». Teekers se décline sur facebook, twitter et instagram. Le commerçant a accès à ses services par une adhésion par abonnement.
S.P.
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