Ils sont jeunes et connaissent la musique. Influence principale, Jimi Hendrix. Il suffit d’aller sur leur site
tumblr écouter «Loly» et «Sweet father’s blues» : leurs références sont un peu différentes des habitudes de leur génération. Ylias Mikou, Victor Guillaume, Mathis Bouveret-Akengin et Linaël Carmont se sont rencontrés au lycée Pasteur. Le groupe formé il y a 3 ans se promène musicalement dans un univers plus proche du british blues boom que de la french touch electro. Techniquement très au point, ils n’hésitent pas à se lancer dans de longs solos vintage ou à placer des plans de basse funk seventies. Leur victoire en finale nationale du tremplin Imagine le 4 juillet (1) prouve que leur maîtrise séduit. Elle fait suite à de nombreux soutiens qui sonnent comme autant d’encouragements : ceux du Clap, de la Ville de Besançon ou des Jeunes qui osent du Crédit Mutuel ne peuvent que les inciter à maintenir le cap. Et les voilà qualifiés pour une finale internationale en Croatie (qui n’aura lieu qu’en décembre 2016).
«On est des jeunes qui faisons de la musique de vieux» plaisante Ylias, guitariste et chanteur en convenant que
«beaucoup de nos potes se sont plutôt mis au rap». Sur scène, ils prouvent que cette musique a toujours sa place. Leur volonté et leur énergie emportent les suffrages. Philippe Angelot (chargé du pôle ressources et action culturelle de la Rodia) et Philippe Bregand (musicien conseil au Caem) qui les ont accompagnés dans le cadre d’Imagine sont de cet avis :
«Ils ont un son années 70 très organique. Ils ont d’abord envie de se faire plaisir et ça s’entend sur scène. Il y a du talent mais ils sont aussi très motivés pour progresser sur scène, ils se posent les bonnes questions, ils ont une attitude d’écoute positive».
Electriques et éclectiques
Tous ces encouragements ne leur font pas tourner la tête. Leur énergie scénique contraste avec leur tranquillité. Ils gardent la fraîcheur des débutants. Ils sont mus avant tout par un amour de la musique, confirmé par leur projet parallèle, the Legacy, groupe plus blues,
«pour jouer dans les bars».
«On vient chacun d’un univers différent. Ce sont nos différents styles de base qui amènent le son de the Rising Sun». Ylias, 17 ans, est l’initiateur : il apporte les idées et les paroles à partir desquelles le groupe compose.
«Ma plus grande inspiration, c’est Hendrix. J’ai découvert la musique avec mon père, qui était patron du bar le Marulaz, en remontant aux sources : au début c’était AC/DC puis Hendrix et Clapton puis le blues. J’ai aussi beaucoup appris avec Ness» (NDR : guitariste bisontin lui aussi très hendrixien). Mathis, 16 ans, joue du clavier depuis 10 ans. Il poursuit le conservatoire qu’il a commencé en piano classique. Victor, 18 ans, est un batteur autodidacte qui a s'est mis à jouer il y a une dizaine d’années et cite des noms plus rock comme Nirvana ou Foo Fighters. Linaël, 19 ans, est arrivé il y a 2 ans dans le groupe avec sa basse et des influences funk.
«C’est un instrument que j’aimais bien. J’ai commencé à jouer avec mon père, batteur ». Il écoute des choses diverses, citant spontanément soul, rap, Marcus Miller.
Côté textes, c’est de l’anglais.
«Pour la sonorité de la langue et parce que ça va avec notre style dit Victor.
Quand on entend la différence entre «Hey Joe» par Hendrix et par Johnny Halliday, on sait qu’il ne faut pas chanter en français».
La question de l’enregistrement se pose. Ils y travaillent. Ils ont déjà gravé 5 titres avec le Bastion mais souhaitent
«faire quelque chose de plus poussé». Affaire à suivre.
S.P.
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