A l’âge de 12 ans, Thomas Bruneau s’est lancé dans le monocycle parce que la discipline ne proposait pas de compétition. Cinq ans plus tard, le jeune chalonnais a remporté 5 titres de champion du monde junior en Corée du sud. Il est également champion de France toutes catégories. Paradoxe ? «J’ai commencé parce que mes parents m’ont emmené au salon annuel des associations en me disant : «tu ne sors pas de là sans avoir trouvé un sport». J’ai choisi le monocycle parce que je suis plus attiré par les sports qui «roulent», vélo ou roller et effectivement parce que je voulais éviter la compétition ! Mais c’est parce que je n’avais jamais trouvé de sport qui me plaisait vraiment, je n’y étais jamais allé à fond. Le monocycle m’a plu immédiatement. Comme je progressais bien, j’ai augmenté l’implication».
Aujourd’hui, il y est vraiment à fond, toujours avec le même club des Monotitudes. Il s’entraîne au moins 5 h par semaine quand son emploi du temps de terminale littéraire au lycée Hilaire de Chardonnet le permet. Et désormais, il dit «adorer la compétition». «Elle me permet aussi de voyager à travers ma passion et d’être reconnu par ceux que je regarde sur youtube et qui viennent me féliciter !». Pratiquer la compétition internationale a un coût. Thomas a pu se rendre en Corée grâce aux aides de la Ville de Chalon (dans le cadre de Coup de pouce initiatives jeunes) et de ses sponsors (la Maif et les boutiques Place des sneakers et Héritage).
Dans son club, ils sont une quinzaine. Ce sport peu connu, qui possède sa propre fédération, compte environ 700 licenciés en France. Il est constitué de plusieurs disciplines : Thomas est champion du monde en trial, en speed trial, en saut en hauteur sur barre, en saut en hauteur sur palette et, plus anecdotique, en course sur rail. Il attribue sa réussite à l’entraînement et à son sens de l’équilibre. «Petit, je montais aux arbres, j’aimais bien le roller…». Finalement, il a trouvé son sport et ne se voit pas changer, par exemple pour essayer le vélo trial. Ses sources de motivation sont solides : «c’est le fait qu’il n’y a pas de limite, on peut toujours faire des nouvelles choses. Surtout, il faut tout le temps se surpasser, dépasser ses appréhensions. Et puis comme on est peu à pratiquer, on se connaît tous et il y a une super ambiance».
Il a aussi des objectifs qui ne lui permettent pas de s’éparpiller : les championnats d’Europe en juillet aux Pays-Bas, les championnats du monde l’année prochaine et une orientation qu’il aimerait diriger soit vers Sciences-po, soit vers une prépa littéraire.
Stéphane Paris (avec Enzo Moulin)
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