Franc-Comtoise d'origine Anne Fleur a passé sa licence de droit à Besançon. L'envie de découvrir d'autres horizons du côté de l'Est de l'Europe l'a conduite en Pologne pour une année d'études dans le cadre du programme Erasmus. Elle débarque donc en septembre 2009 dans la région minière de Silésie, à Katowice, à une centaine de kilomètres de Cracovie pour y passer son master 1 de droit spécialisé en criminologie et médecine légale.
«Au début c'était assez difficile à cause de la langue. Mais dès que j'ai commencé à maîtriser un peu le polonais, le contact a été très facile. Les gens étaient surpris qu'on s'intéresse à cette région peu touristique et me questionnaient. Il y a aussi une entraide phénoménale, il y a toujours quelqu'un pour vous aider dans vos démarches.» Une entraide spontanée qui a aussi marqué Anne-Fleur lors du crash aérien qui a couté la vie au président. «J'ai vécu l'évènement de l'intérieur et j'ai moi-même été très touchée. J'ai été impressionnée par la façon dont ils se sont serré les coudes.»
Grâce à un système de transport peu onéreux, elle a pu visiter une grande partie du pays et découvrir toute sa diversité. Ce qui lui a permis de porter sur ce pays un regard nouveau, loin des clichés.
«Les gens ne savent pas trop où c'est, pensent que c'est un pays froid où tout le monde boit de la vodka et où il n'y a pas encore l'électricité» explique Gosia, venue de Varsovie pour étudier à Besançon. «En réalité, il y fait plus chaud qu'à Besançon, il y a de grandes plages où il fait 30°C l'été et les Polonais ne boivent pas plus que les Français !».
Titulaire d'un master 2 de tourisme, Gosia est arrivée à Besançon il y a trois ans pour passer un autre master 2 en français langue étrangère. «En Pologne on peut suivre plusieurs cursus différents. Il y a l'université publique comme en France et des universités privées qui dispensent des cours le soir ou le week-end.» C'est donc en étudiant 7 jours par semaine que Gosia a pu obtenir en même temps une licence et un master.
Venue de Varsovie, Gosia s'est tout de suite plue dans la capitale comtoise. «Quand je suis arrivée je ne savais pas comment faire et où aller mais on m'a tout de suite aidée. Les Bisontins sont très sympas et puis c'est dans une petite ville, on prend le temps de se parler par rapport à Varsovie où tout le monde est pressé.» Et on prend même le temps de ne pas travailler pendant la pause déjeuner ! «Ca m'a choquée quand je suis arrivée, à midi tout le monde s'arrête, les magasins ferment alors qu'en Pologne tout est ouvert en continu même le dimanche et souvent tard le soir». Preuve que les Polonais connaissent l'électricité ...
Pour découvrir un peu plus ce pays, commencez par un détour au marché de Noël de Besançon .
Katia Mairey
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