«Qu’est-ce qui vous met hors de vous ?». Réponse de Tom :
«Je ne peux pas jouer tout le temps». On le comprend, il a 5 ans. Aux questions posées par les jeunes de "Comme un élan", chacun répond en fonction de son âge, de ses opinions, de son caractère, de son état du moment, qu’il soit triste, joyeux, en colère… L’expression est ouverte et libre.
«Nous avons de la revendication, de l’humanité, de la réflexion, on nous parle de l’histoire comme du quotidien» relève Nicolas, l’un des fondateurs. L’important est plus dans le fait de répondre que dans les réponses elles-mêmes. Même si ces dernières sont conservées et redonnées, par l’intermédiaire de criées publiques
(petit échantillon ici), et prêtent à sourire, à réfléchir, à contredire.
«On garde notre ligne directrice du début, qui est celle de créer un espace d’expression dans l’espace public, un espace éphémère, un instant hors du temps où chacun peut donner son point de vue, discuter».
18 questions
"Comme un élan" compte actuellement une dizaine de membres actifs. L’association est ouverte.
«Des personnes qui nous suivaient se sont jointes, d’autres viennent régulièrement à ce que l’on fait». Leur état d’esprit général est placé sous le signe de la convivialité. Ils se veulent accueillants et interpellent sur un mode plutôt festif, qui les a vus par exemple faire venir à l’un de leurs rendez-vous un accordéoniste rencontré dans la rue. Les résultats sont à l’image de chaque passant.
«Certains ne s’arrêtent pas, d’autres s’arrêtent parce qu’une question leur parle, d’autres prennent le temps de discuter, s’approprient notre action en proposant des questions. Certains nous suivent régulièrement. Mais on ne cherche pas à "agripper" les gens. On préfère qu’ils viennent d’eux-mêmes».
Ces 3 dernières années, ils ont posé 18 questions dans les rues de Besançon. Trois «élans» qui les amènent à un premier bilan.
«On a un outil qui fait émerger la parole, que l’on a diversifié avec de l’écrit, du son, des expos… On réfléchit à comment développer un réseau, intégrer les gens, les faire participer à l’association, en gardant la simplicité et la facilité de ce que l’on a mis en place. On sent bien que ça parle aux gens et que cela peut aussi faire émerger d’autres idées».
Leur volonté est aussi d’être plus présents dans l’espace public, éventuellement hors de Besançon, même si les activités personnelles des uns et des autres les empêchent d’agir autant qu’ils le souhaitent.
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