A 20 ans, ils partagent leur temps entre les études et le judo. Ils ont commencé ce sport à 6 ans et sont aujourd’hui ceinture noire 1re dan. Ils pratiquent, s’entraînent, encadrent les plus jeunes et arbitrent au niveau régional. Pour les jumeaux Lucas et Esteban Ponz, accomplir un service civique au Cercle de judo de Vesoul était une opportunité à la croisée de leurs chemins : avoir une expérience professionnelle dans un domaine qui les passionne. Et dans lequel ils aiment donner du temps puisqu’ils veulent passer des diplômes d’entraîneurs et devenir arbitres interrégionaux.
En conséquence, ils sont toujours bien présents au club, même si leurs études à Strasbourg les éloignent durant la semaine (l’un est en licence sciences de l’ingénieur, l’autre en licence pro construction écologique ).
Le service civique était une autre façon de s’impliquer dans la vie du club puisqu’ils l’ont effectué en étant étudiants. Esteban avait un rôle de chargé de communication : gestion des sites internet, élaboration de flyers. Il a également fait un peu de sponsoring en allant démarcher d’éventuels partenaires. «J’ai découvert et j’ai appris» dit-il en évoquant sa mission. Son frère a eu une mission de médiation santé avec des interventions sur la nutrition, l’hygiène de vie, les toxicomanies auprès des jeunes du club et des parents. «J’ai appris à parler en public, j’ai pris confiance en moi».
Aujourd’hui, leur mission est poursuivie par deux jeunes filles en service civique à leur tour.
«Ce ne sont pas des emplois précise Marc Philippe, le président du club, mais cela permet à des jeunes qui ne connaissent que l’école de toucher du doigt la vie active. Au départ, nous passons du temps avec eux pour construire un vrai projet. Ensuite, ils prennent leurs responsabilités et ça se passe très bien».
Les missions confiées ne sont pas une décharge de taches administratives obligatoires, mais bien des actions en plus pour le club. Et de réelles missions pour les jeunes.
«Par exemple, la lutte contre le dopage nous tient particulièrement à cœur, surtout lorsqu’on voit arriver des enfants qui sont déjà aux boissons énergisantes, mais je pense que certains messages sont plus faciles à faire passer par des jeunes que par des dirigeants plus âgés».
Le président est convaincu de l’utilité du service civique.
«Il faut être souple en tant que structure d’accueil et il faut que les jeunes soient motivés. En général c’est le cas, parce qu’ils sont volontaires et qu’ils cherchent une expérience professionnelle. En tout cas, ils ne viennent pas pour l’argent. Mais au final, ça leur permet de grandir, de progresser, d’être responsabilisés».
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