Sept km 600 de natation, 360 km à vélo, 84,390 km de course à pied. Ce double ironman est un défi que compte accomplir Romuald Cachod en reliant Maulbronn, en Allemagne, à Valdahon, sa ville natale. Deux villes jumelées séparées de 452 km. Exploit prévu pour les 22 et 23 octobre prochains (1).
Son objectif : porter l’attention sur l’association "En rythme avec Lilou". Lilou est une enfant de 9 ans atteinte de dysplapsie septo-optique, maladie rare qui se traduit par la malvoyance et l’autisme. Elle a notamment besoin de présence et de stimulation permanentes, d’aménagements dans une salle d’éveil, d’intervenants spécialisés. L’association a été créée pour récolter des fonds. Romuald a souhaité y contribuer et sensibiliser le public à l’autisme et à la malvoyance. Parallèlement à son défi, il va mettre en route un espace de financement participatif entièrement dédié à cette cause, à partir du mois d’août. Il veut aussi solliciter collectivités locales et surtout entreprises, précisant que 100 % des fonds et dons récoltés seront reversés à l’association. «Je n’ai pas de lien direct avec Lilou, mais je connais bien sa famille. Sa grand-mère habite en face de chez moi».
Son "grand défi" s'inscrit dans la ligne des engagements sportifs au profit d'associations caritatives, à la manière du Téléthon. Ceux qui le souhaitent pourront l’accompagner sur les 10 derniers km du parcours. «J’ai choisi un double ironman pour qu’on en entende parler. C’est spectaculaire et cela peut permettre de mieux convaincre les partenaires pense Romuald . Un ironman, c’est devenu banal. Il y en a beaucoup, avec des milliers de participants. Si on veut marquer le coup, il faut faire autre chose».
Sans doute moins facile à dire qu’à réaliser, même si Romuald est sportif. A 23 ans, il a déjà participé à quatre marathons, à des trails, à des courses cyclosportives et à des raids multisportifs. Jeune, il a fait du basket. Il pratique la course à pied depuis longtemps. On peut même écrire qu’il baigne dans le sport : actuellement en stage au service web de L’Equipe, il termine par un master dans l’événementiel sportif (2) un cursus entamé à l’université de Franche-Comté et poursuivi à celle de Paris-sud Saclay.
Surtout, iIl se prépare depuis le mois de février à un effort qui devrait durer 25 à 30 h. «Déjà, je suis habitué à faire du sport tout le temps. J’ai des amis qui font du triathlon qui me conseillent. J’ai aussi la formation pour savoir m’entraîner. Ce matin, j’étais en piscine. A midi, j’irai courir. Le week-end, je fais du vélo. Je fais attention à la diététique. Et je sens que mon corps évolue : j’ai besoin de manger, de plus de sommeil». Il sait cependant qu’il part un peu dans l’inconnu, «surtout pour la partie natation en eau libre. Au mois d’octobre, cela peut s’avérer moyen. Mais je vais prendre mon temps». Il sera surtout mu par une triple motivation. «Faire un ironman est une envie que j’avais depuis longtemps. Mais je me suis dit que plutôt que payer 600 euros d’inscription, pourquoi ne pas faire le mien pour une bonne cause ? Et cela me permet de réaliser une autre envie : joindre les 2 villes jumelées Maulbronn et Valdahon pour valoriser se symbole de l’amitié franco-allemande».
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