Depuis quelques années, la Ville de Dijon a mis en place un dispositif de service civique à l’international et en réciprocité. Derrière cet intitulé, un échange de jeunes de 17 à 25 ans entre le Grand Dijon et les villes jumelées de la capitale régionale en Italie, Roumanie, au Portugal, au Maroc… Yahya Saddik en a profité l'an dernier : il est venu de Reggio Emilia pour passer une année à Dijon. A 23 ans, ce jeune italien d’origine marocaine dit avoir vécu une expérience en tous points positifs.
Comment as-tu entendu parler de cet échange de jeunes ?
Sur Facebook, par une fille qui avait participé l’année passée. Elle m’a donné l’adresse d’Anne Villier, responsable du dispositif à la Ville de Dijon. Je l’ai contactée, on a discuté et j’ai postulé. J’ai connu cette possibilité par hasard mais j’avais envie de venir en France alors c'est bien tombé.
Pour quelle raison ?
Par passion pour la cuisine française ! Je voulais également faire quelque chose de nouveau.
Tu connaissais déjà le français ?
Non, j’ai appris en venant à Dijon. C’est proche de l’italien mais quand même plus difficile, surtout pour l’écriture.
Quelle a été ta mission ?
Elle a été construite en discutant avec Anne, avec Emmanuelle Lopez du Pij de Longvic où je devais passer quelques heures. Finalement, j’ai eu 3 rôles : de l’assistanat d’italien au lycée Montchapet, l’organisation d’un spectacle en italien avec le collège Pardé et des interventions au Pij, avec lequel j’ai notamment organisé un voyage en Italie pour 6 jeunes de Longvic, en juillet.
Ces missions t’ont-elles plu ?
Oui, c’était diversifié. Au lycée, j’étais là pour parler de culture, de langue, d’accent italien avec les élèves. C’était des jeunes de 17 ans, donc on a pu le faire par l’intermédiaire de sujets communs comme le rap ou Netflix. Au collège, j’aidais la prof à préparer un spectacle type commedia dell’arte, c’était plus ludique. Et pour le voyage qu’on a organisé avec le Pij, ça m’a plu de trouver des lieux à faire découvrir chez moi, mais aussi à Bologne, Milan, Vérone.
Comment as-tu trouvé la vie ici ?
Totalement différente de l’Italie ! Je suis venu de novembre à fin juillet et je m’en suis vraiment rendu compte lorsque je suis rentré à Reggio Emilia à Noël. Ici, il y a des services plus «fiables», beaucoup d’activités proposées, notamment pour les jeunes. Peut-être parce que c’est une ville universitaire. J’étais à disposition des structures où j’exerçais 4 jours par semaine alors j’avais 3 jours pour découvrir la région. Cela m'a également permis d'aller à Paris, Lyon, Grenoble, Annemasse…
Tu avais suffisamment pour vivre ?
J’avais une indemnité de 473 euros et le logement en colocation avec des jeunes roumains et allemand. Sans avoir de loyer à payer, avec des activités offertes et des réductions avec les cartes culture et étudiant étranger, franchement, ça allait.
Ton séjour a eu l’air positif !
Très positif ! C’était nickel pour moi, rien n’a été compliqué et en plus j’ai appris le français. Je le conseille vraiment à d’autres jeunes.
Que vas-tu faire ensuite ?
Avant de venir, j’étais étudiant en marketing et gestion d’entreprises. Je vais reprendre mes études et j’espère plus tard pouvoir faire un master à Lyon.
Recueilli par S.P.
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