«J’irai où tu iras… Mon pays sera toi.» Telle pourrait être la devise de Chloé et Thomas, deux Bourguignons originaires des environs de Beaune. Elle a 26 ans, est diplômée dans le tourisme-management, parle couramment anglais grâce à une licence et un séjour comme jeune fille au pair aux Etats-Unis. Elle a aussi enseigné cette langue en France auprès de collégiens. Lui en a 22. Il vient de valider son dernier semestre en école d’ingénieur de l’UTBM (Université de technologie de Belfort-Montbéliard), section ergonomie design et ingénierie dynamique à Belfast, grâce au programme Erasmus.
De Belfast
à Kuala Lumpur
Pas encore sortis de cette expérience en Irlande du Nord, le couple s’apprête à rejoindre la Malaisie pour le stage de fin d’études de Thomas.
«Nous étions devant la télévision quand j’ai reçu un SMS de l’entreprise pour laquelle j’avais candidaté trois semaine avant par le biais de mon école. C’était bon !» relate Thomas. Direction Kuala Lumpur en février pour une expérience de six mois à "Stream environment", une entreprise de conception, fabrication et fourniture de produits durables.
«Je vais travailler sur la fabrication d’un prototype, mais j’ignore encore l’objet de conception, le projet étant confidentiel. Je sais que j’aurai pas mal de responsabilités et qu’une expérience professionnelle à l’étranger va m’ouvrir des opportunités par la suite». Galvanisé par ses progrès en anglais, l’accueil et la bonne humeur légendaire des Irlandais, il ne redoute pas le grand saut dans une culture totalement différente cette fois.
«Rien ne lui fait peur, il est plutôt serein» affirme Chloé.
«Il n’a tendance à voir que le bon côté des choses.»
Voyage
et concession
Quand elle l'a suivi en Irlande du Nord, elle a trouvé un emploi de baby-sitter et intervenait bénévolement comme community manager pour une start-up irlandaise. Elle partageait chaque semaine sur la page Facebook de cette dernière une chronique visant à promouvoir un mode de vie à la française.
«Je donnais des petites manies du pays ! C’est très cliché, mais cela marchait bien. C’est très apprécié ici» sourit-elle. Chloé sait les efforts nécessaires pour trouver sa place à l’autre bout du monde. Elle est désormais en contact pour un emploi de professeur d'anglais. Même si la perspective d’une nouvelle aventure loin de leurs repères et les longues démarches administratives peuvent parfois laisser place aux doutes, pour elle comme lui, c’est évident : le jeu en vaut la chandelle.
«Quand on voyage à l’étranger, on découvre d’autre cultures, on s’ouvre l’esprit. Le souci c’est que de retour en France, même si on retrouve les proches qui nous manquent, on a tendance à trouver que tout manque un peu de saveur…» objectent-ils. Alors en attendant la suite, en France ou ailleurs, direction l’Asie et advienne que pourra ! C’est comme ça aujourd’hui : on prend le train en marche, on improvise presque… Et dans ce cas, partir en couple peut avoir quelque chose de rassurant.
Pauline Moiret-Brasier
peripleties.fr
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