mai 2013

Une aventure en 4L

Jennifer et Mehdi, deux étudiants de l’Esta de Belfort viennent de remporter le 16e raid 4L trophy. C’est surtout l’expérience de vie qu’ils retiennent.
Photo Laurent Cheviet

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Jennifer Lafontaine, 20 ans, et Mehdi Bencherif, 23 ans, reviennent ravis du Maroc. D’abord pour l’aventure vécue. Et ensuite parce qu’ils ont terminé vainqueurs du 16e 4L Trophy, qui regroupait environ 4000 étudiants en 2000 équipages. Mais là n’est pas le plus important : l’essentiel dans ce raid humanitaire pour étudiant, c’est vraiment de participer, en apportant au Maroc un minimum de 50 kg de fournitures scolaires.  « On a emmené 3 cartables pleins et un sac de sport. Certains font également des dons. L’an dernier, le raid avait permis de construire 4 salles de classe ». A côté, leur victoire est accessoire. Ils ont même gagné un peu par inadvertance : « On n’y allait pas dans cette optique. C’est la veille de la dernière étape, quand on s’est retrouvés 6e du classement, qu’on s’est dits qu’on pouvait obtenir une bonne place ». Les deux étudiants belfortains ont finalement décroché la première le 24 février dernier, au terme d’une traversée du Maroc en 4L. Mais ce n’est pas une course de vitesse : l’équipage gagnant est celui qui affiche le plus petit nombre de kilomètres au compteur. Selon Mehdi, leur 4L a parcouru 8500 à 8900 km en incluant la traversée de la France et de l’Espagne. « On ne s’est perdu qu’une seule fois, mais finalement ça nous a fait gagner des kilomètres. Et on a eu un seul « pépin » mécanique, lors de la dernière étape ». Leur prix : inscription offerte pour l’année prochaine (soit 3100 euros), mais ils ne comptent pas recommencer.
Pour eux, la satisfaction vient plutôt d’être allé au bout de l’idée. « Cela fait deux ans qu’on était sur le projet raconte Mehdi.  L’an dernier, on n’avait pas assez de sponsors. Heureusement, ceux qui s’étaient engagés nous ont suivis cette année, et on a pu compléter le budget ». 7000 euros au total, comprenant l’inscription, les frais d’organisation et d’assistance, le bateau pour traverser le détroit de Gibraltar et le véhicule. « Trouver des sponsors et des subventions n’est pas évident. La quinzaine qu’on a eue vient de proches, de connaissances, d’amis de nos parents ».
Venus D’Alsace pour l’un, de Seine-et-Marne pour l’autre, ils  se sont rencontrés à l’Ecole supérieure des technologies et des affaires à Belfort, où Jennifer est encore en 3e année (Mehdi, lui, est désormais à l’Ecole de management de Strasbourg). Deuxième point commun, l’automobile. Mehdi, actuellement en stage chez Peugeot, en est passionné. Jennifer a passé un bac technologique en mécanique. Elle est fille de garagiste. « C’est par un ami de mon père qu’on a trouvé une 4L qui traînait depuis 7 ans dans son jardin. On l’a retapée et personnalisée. On voulait se démarquer et comme beaucoup s’inspirent des zèbres, on a préféré prendre pour modèle la vache ». En ajoutant la récolte des affaires scolaires, la préparation les a occupés toute l’année. Bilan : ça valait la peine, à les entendre, malgré le côté « business » du rallye. « C’est une très belle expérience, inoubliable. Quand je vois les photos, je suis nostalgique du soleil, des paysages, de l’aventure, des rencontres. Entre équipages, il y a de l’entraide, des liens se créent sur les bivouacs, même s’il y en a qui ne sont là que pour la course. Et puis on a eu un très bon accueil de la population et des autorités locales ».

Stéphane Paris
Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Tri-Haut pour l'Everest


avril 2021
Beau projet inscrit sur energiejeune.fr : un trio de copains sportifs étudiants en école d'ingénieurs veulent agir pour l'environnement au Népal où les nombreux treks en haute altitude engendrent des quantités de déchets importants. Le Népal n’a pas les infrastructures nécessaires pour les traiter et nombreux sont les déchets non-recyclables qui finissent directement dans les rivières. Leur objectif est de créer un incinérateur dans le village de Pangboche, à 4 000 m d’altitude.Une campagne de financement participatif est en cours à l'adresse helloasso.com. En savoir +

Nettoyage nature


décembre 2018
Des jeunes de Besançon ont décidé d’assainir les berges du Doubs. Un projet soutenu par le Clap. A lire ici.

Olympiades des métiers 2018


décembre 2018
L'équipe régionale Bourgogne-Franche-Comté a participé avec succès aux finales nationales des Olympiades des métiers (du 29/11 au 1/12 à Caen) : 4 médailles d'or, 7 d'argent, 4 de bronze et 16 médaillons d'excellence décernés aux jeunes ayant obtenu au moins 500 points sur 600. Ces Olympiades servent à valoriser les métiers en regroupant les meilleurs jeunes dans un concours de pratique. Les 4 médaillés d'or de la région : Théo Jeanroy en horticulture, Roman Bizouard en cycle et motocycle, Arnaud Marandet en tôlerie-carrosserie et l'équipe Adrien Ambrosini / Clément Durandeau / Romain Guenard en intégrateur robotique. +infos

L'info des ados : liens entre générations


novembre 2018
A la rentrée 2018, une équipe de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a accompagné une classe de 4e du collège Victor Hugo (Besançon) dans la réalisation d'un reportage sur les liens intergénérationnels. Un sujet choisi par les élèves eux-mêmes, au moment de  la Semaine Bleue consacrée aux personnes âgée. L'info des ados, à voir ici.

Rivières : les sentinelles du réchauffement


octobre 2018
Nicolas Caussanel et
Marlène Devillez, kayakistes de niveau international, ont décidé de profiter de leur passion pour alerter au sujet du réchauffement climatique et de l'état des rivières. Ils se lancent dans la réalisation d'un film documentaire, Rivières : les sentinelles du réchauffement. Ils ont lancé un crowdfunding pour mener à bien leur projet. Pour y contribuer, c'est ici.
Voir tout