Quels sont vos situations et vos parcours ?
Margot : J’ai toujours été intéressée par les activités sportives de nature et par l’environnement alors je me suis orientée vers un bac STAV (science des technologies de l’agronomie et du vivant), filière aménagement et valorisation des espaces à Montmorot, pour ensuite faire un BTS gestion protection de la nature avec une biqualification pour les métiers de la montagne. Et donc je suis aussi pisteuse nordique ainsi qu’accompagnatrice moyenne montagne en cours de formation. Après ça, j’ai fait en Ardèche une licence professionnelle gestion des espaces naturels et de loisirs pour ensuite arriver en master géographie et montagne à l’Université Savoie Mont-Blanc de Chambéry.
Victorine : J’ai obtenu un bac avec les spécialités physique-chimie et SV au lycée Les Augustins à Pontarlier. Aimant étudier un peu tous les domaines, que ce soit les sciences ou la géographie, je me suis dirigée vers une licence pluridisciplinaire en sciences et humanité parcours environnement à l’Université Côte d’Azur à Nice. Ce qui m’a motivée, c’est d’abord la richesse de son programme pluridisciplinaire qui permet de toucher un peu tous les domaines (biologie cellulaire, droit des biens, climatologie, économie écologique…). Elle est axée "environnement" et c’est un domaine qui m’attire et m’intéresse d’autant plus qu'il nous concerne tous et qu’il est primordial de le comprendre. Je ne sais absolument pas ce que je veux faire plus tard. Mon seul objectif pour l’instant est de réussir ma licence.
Qu’est-ce qui vous a motivées à participer au conseil de la jeunesse ?
Margot : C’est ma mère, qui est enseignante d’EPS dans un lycée à Saint-Claude, qui m’en a parlé. Elle m’a conseillé de m’inscrire car je suis intéressée par le milieu de la montagne et ce qui tourne autour. Je pense que par mes formations, mes études et mon lieu de vie, je peux apporter ma pierre à l’édifice sur le devenir des espaces de montagne. J’ai juste postulé par internet, mais sans vraiment me dire que j’allais participer. Je me suis dit tant mieux si je suis prise mais comme j’ai un niveau d’anglais très médiocre je pensais aussi que ce n’était pas vraiment pour moi.
Victorine : J’ai entendu parler du conseil de la jeunesse par ma mamie qui avait découpé un article publié dans L’Est Républicain il me semble. Après avoir lu l’article que j’ai trouvé très intéressant, je me suis dirigée sur le site internet en question pour en savoir plus et pour envoyer ma candidature. Les démarches n’étaient pas très compliquées, il m’a suffi de remplir un questionnaire et d’écrire une lettre de motivation.
En quoi consiste votre participation ?
Margot : La création d’une instance officielle pour la jeunesse au sein de la Suera permet aux jeunes de l’arc alpin de s’investir dans le devenir de ce massif. Être membre du Youth Council c’est participer aux actions, aux projets, aux évènements et différents conseils de la Suera. Cette participation nous permet tout d’abord de découvrir le fonctionnement des stratégies et le système politique européen, ensuite de partager nos idées et d’échanger nos différents points de vue… vu que nous venons de milieux et contextes différents, étant étudiants en politique européenne, professionnels de la montagne, jeunes de l’espace alpin. C’est la première année que le Youth Council s’est créée, et pour le moment les choses qui se mettent en place concernent plutôt le fonctionnement. Au sein du conseil nous nous sommes répartis en plusieurs groupes avec des thématiques différentes qui permettent à chacun de s’investir là où il a plus d’intérêt ou plus de connaissances. Nous avec mis en place 8 « action groupe » sur des sujets tels que le développement économique, la formation, la mobilité, l’environnement ou la gouvernance des risques avec la volonté de réaliser des choses concrètes, de permettre de faire un lien entre les politiques à différentes échelles (européennne, nationale, locale) et les jeunes de l’espace alpin et de pouvoir participer à des événements où la jeunesse de la région alpine sera représentée pour que la voix des jeunes s’exprime.
Évidemment le contexte du changement climatique nécessite de nombreux changements et ces groupes de travail permettent de discuter afin de trouver des solutions et de mettre en place et des projets pour un avenir meilleur.
Je souhaiterais rester une année encore au sein du Youth Council afin de poursuivre les actions en cours, sachant que cette première année a été surtout une année de mise en place. Chaque année certains mandats de jeunes vont s’arrêter et d’autres se poursuivront. Cela permettra d’alimenter le conseil avec de nouvelles idées, tout en gardant une dynamique intéressante.
Victorine : Cette participation consiste à apporter ses idées et ses différents points de vue afin d’améliorer, prendre des décisions et agir pour préserver les régions alpines. Malheureusement je n’ai pas pu réellement m’impliquer dans le conseil en raison de mes études plutôt exigeantes. Toutefois avant la rentrée de septembre, le conseil s’était retrouvé à Innsbruck en Autriche pour discuter sur différents domaines comme les énergies, les questions de mobilités dans les Alpes… Lors de ce séjour, on a également rencontré Sophia Kircher, une femme politique autrichienne.
Est-ce que cette expérience vous apporte quelque chose à titres professionnel et personnel ? La recommanderiez-vous ?
Margot : Ma participation au Youth Council, m’apporte beaucoup à titre personnel. Cela me permet tout d’abord d’améliorer mon niveau d’anglais en parlant avec les autres, d’être plus à l’aise à l’oral car on échange avec des responsables, ensuite de faire de super rencontres avec d’autres jeunes des autres pays et également de découvrir toute cette organisation de la Suera, avec des codes que l’on peut retrouver en politique… Ce sont également des choses importantes du point de vue professionnel. Cela me permet d’avoir une place auprès des élus locaux, d’être en contact plus facilement avec eux, car malheureusement on prend moins les jeunes au sérieux ou en considération quand ils n’ont pas un statut spécifique. Je n’étais pas particulièrement au courant des politiques européennes et je suis vraiment contente de comprendre comme cela se passe et de pouvoir être investie dedans. Bien sûr je recommande grandement à d’autres jeunes de postuler et de s’investir, parce que cela permet aux idées et dynamiques jeunes de se faire entendre. Je n’ai pas de réelle critique autour de ma maigre expérience mais j’estime qu’il faut faire attention à ne pas être instrumentalisés par les élus .
Victorine : J’ai peu participé mais cela m’a quand même permis de m’ouvrir aux idées des autres et d’élargir ma vision des Alpes grâces aux différent points de vue. Je pense que cette initiative est utile car la vision et la perception des jeunes est souvent différente de celle des personnes qui ont de l’expérience ou qui s’intéressent au sujet depuis longtemps. La jeunesse peut apporter des idées nouvelles et du dynamisme dans des projets. Je recommande ce conseil à ceux qui ont des idées et qui veulent avoir la possibilité et les moyens de les mettre en place au profit des régions alpines. Je pense que pour pouvoir jouer son rôle et apporter des choses positives dans ce conseil, il faut être pleinement investi et avoir justement le temps de s’y impliquer. Enfin comprendre et parler l’anglais correctement est primordial pour participer pleinement étant donné qu’il est formé de membres provenant des 7 pays différents. N’étant pas très bonne en anglais je peux dire que ç’est une réelle barrière pour pourvoir contribuer au conseil !
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