Vous êtes actuellement sur scène, comment se passe ce nouveau projet ?
La pièce s'appelle «De beaux lendemains» mise en scène par Emmanuel Meirieu d'après un roman de Russell Banks. La première a eu lieu vendredi 14 février et elle fait l'unanimité.
Quelles ont été vos étapes jusqu'à maintenant ?
J'ai vraiment eu la passion du théâtre grâce à mon professeur au collège Victor Hugo à Besançon. Au lycée, je me posais des questions, je me demandais si c'était bien sérieux mais je ne savais pas quoi faire d'autre comme métier ! Et puis j'ai eu 20/20 au bac en théâtre. Cette note m'a redonnée du courage. Je suis allée à l'université pendant deux ans en arts du spectacle et puis après : Paris. J'ai repris des cours chez Justine Heynemann. Elle compte beaucoup pour moi, elle m'a mis le pied à l'étrier en me proposant de jouer dans sa pièce «Rose bonbon» qui a très bien marché. A partir de là, les choses se sont enchaînées. J'ai joué dans «le Grand bain» de Clément Michel pendant 9 mois, puis il y a eu les tournages à la télé, les courts métrages... En 2008, j’ai tourné mon premier téléfilm. En fait les castings sont venus au fur et à mesure. Cela fait 6 ans que je travaille et que je peux en vivre.
Faut-il avoir une formation pour réussir aujourd'hui ?
Oui, c'est hyper important. L'étape théâtre est essentielle. On apprend la rigueur, la technique, on a la réaction du public directement. On sait tous les soirs si on a été bon ou pas. On est sans filet, c'est courageux. Je conseille vraiment de prendre des cours. Se faire repérer dans la rue comme Romain Duris, c'est très rare.
Y'a-t-il eu des moments difficiles ?
Oui mais assez rares finalement. J'ai fait des petits boulots et vraiment la vie de bureau n'était pas pour moi ! Heureusement, les choses sont venues crescendo, j'y croyais, je voulais aller jusqu'au bout, je n'ai rien lâché. C'était parfois l'ascenseur émotionnel mais j'ai appris à m'endurcir.
On vous voit dans une série sur TF1 et sur Canal + dans un programme court. Quel est votre regard sur la télévision ?
La série «No limit» est ce pour quoi je suis le plus connue. J'ai énormément de messages sur les réseaux sociaux dès qu'elle est diffusée. Les audiences sont bonnes : 6 à 7 millions de téléspectateurs, ça brasse beaucoup de monde. J'ai aussi un rôle développé dans «Pendant ce temps» diffusé dans le Before. A Canal, il y a un esprit famille. Ils laissent le temps aux programmes de s'installer et on a beaucoup de liberté.
Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui veulent se lancer ?
Ne jamais se reposer sur ces lauriers ! Pendant deux ans, j'ai envoyé des mails partout. J'ai aussi poussé la porte des agences de pub. Il faut aussi un peu de culot. C'est grâce à Jean-Pierre Jeunet que j'ai rencontré mon agent. J'avais écrit une lettre car j'admire son travail. A la fin d'une projection, j'ai attendu qu'il n'y ait plus personne. Il avait dit aux jeunes comédiens d'envoyer leurs CV et photos à son directeur de casting. Il m'a demandé ce que je voulais et je lui ai donné ma lettre. J'avais terminé en disant que j'avais écrit la même à Tim Burton et que j'attendais de voir lequel des deux me rappellerait le premier ! Une demi-heure après, il me dit au téléphone «Vanessa Guide, lundi matin dans mon bureau !». J'avais l'énergie du désespoir, je me suis bougée pour avoir ce que je veux. J'ai aussi eu de la chance de tomber sur lui.
Recueilli par Hélène Leclerc
Vanessa Guide est à l'affiche du film de Dany Boon «Supercondriaque» sorti le 26 février. On la retrouve aussi dans la saison 3 de «No limit» en mars et dans le Before de Canal Plus.
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