D’où vient le nom de Fourmilière ?
On avait l’idée en tête de créer un tiers-lieu. Dans mon imaginaire le tiers-lieu c’est un lieu multiple, des activités diverses qui se mélangent et se réunissent autour de valeur et d’objectif commun. Chez nous, plein de gens d’horizons différents vont se mélanger, partager leur savoir-faire et vont ensemble bâtir ce tiers-lieu.
Quelles sont les différentes activités présente dans le tiers-lieu ?
L’épicerie en vrac Au gramme près, un café-cantine vendant des produits fait-maison et une ressourcerie de plantes qui va bientôt laisser la place à un atelier de yoga. Au sein du tiers-lieu, nous organisons divers événements : des ateliers sur le faire-soi-même (couture, tricot), des activités artistiques (aquarelle), des vide-dressing... Les employés comme le public peuvent proposer des ateliers. Tout est possible tant que cela n’entre pas en collision avec nos valeurs fondatrices : écologie, vivre ensemble, partage du savoir.
Depuis quand es-tu sensibilisée aux questions écologiques ?
Après être allée en licence de biologie puis en master de communication scientifique, je me suis beaucoup intéressée aux questions de l’emballage et du suremballage, des déchets, de la consommation… Prendre conscience de tout cela m’a motivée à monter l’idée d’une épicerie en vrac. Au fil des années, cette prise de conscience continue, et l’engagement qui va avec se renforce.
Est-ce que changer ses habitudes de consommation est abordable pour tout le monde ?
Je pense oui. Aborder ce mode de vie, c’est aborder un mode de vie simple et qui nous fait mettre un pas de côté sur notre rôle de consommateur. En prenant mon cas, mon budget alimentation a légèrement augmenté (depuis que j’achète bio, local, et en vrac) mais en contrepartie je dépense moins d’argent qu’avant. Pour les vêtements, j’achète moins de vêtements neufs et j’opte pour de la seconde main.
Comment vois-tu le futur de La Fourmilière ?
Dans un premier temps on essaye de stabiliser l’activité du lieu. Côté épicerie, on augmente nos gammes, on essaie de proposer de nouveaux produits, de nouvelles collaborations avec des producteurs locaux. Le but étant de devenir une vraie épicerie de quartier où le public pourra effectuer la totalité de ses courses. Côté cantine, on souhaite améliorer notre offre et diversifier encore plus nos produits. Sur le plan événementiel, on vise à organiser des événements plus ambitieux comme le prochain vide-dressing. On compte aussi sur la terrasse pour les beaux jours.
Ton travail semble polyvalent, quelles sont les tâches que tu effectues dans la Fourmilière ?
Je suis sur le terrain, en épicerie, je remplis des palettes, je les décharge, je sers, encaisse et aide les gens. Parfois je suis en service côté cantine. Et après il y a tout le reste, toutes les tâches administratives. La comptabilité (les factures, préparer les documents pour le comptable…), la gestion des ressources humaines (les embauches, les contrats, la gestion du personnel au jour le jour…), les relations avec les fournisseurs, la gestion des stocks où je suis aidée par les filles à l’épicerie, la communication pour laquelle je suis aidée par notre alternante Emma. On ajoute, bien entendu, les aléas que le lieu peut rencontrer : racheter le matériel cassé, être en contact avec des réparateurs…
Tu t’es formée en autodidacte pour les tâches administratives ?
Oui, mes études m’ont aidée pour le côté communication et gestion de projets mais pas vraiment pour le reste. J’ai appris au fur et à mesure.
Si tu devais choisir 3 mots pour décrire l’évolution de la Fourmilière ?
Engagement, toujours plus car plus le lieu grandira plus on pourra voir plus loin. Diversité, on veut varier encore et révéler de nouveaux potentiels dans ce lieu. Convivialité parce que c’est mon plus grand souhait pour ce lieu : qu’on s’y sente bien, que les gens soient souriants et bien accueillis.
Recueilli par Nasser Ferchichi
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