Komorebi (japonais) désigne l'image de la lumière du soleil qui filtre à travers les feuillages de l'arbre. De l'amour à la nature en passant par la notion de vivre ensemble et l'émerveillement, le duo sublime sur scène des termes intraduisibles.
«On explique au public qu'on transcrit en musique et en poésie, avec des paroles et des vidéos, des mots sans équivalents en français». (Découvrez "
Yuanfen" ou "
Mangata").
Claire baigne dans la musique depuis une dizaine d'années, dont 8 ans comme chanteuse dans le groupe
Clara Yucatan. Clara y a mis un pied par loisirs : piano, percussions brésiliennes et stage de musique électronique avec Miqi Holidey, fondateur du label de beatmaker bisontin "la Boocle". Exercice proposé : répondre à nos questions par le premier mot (traduisible) qui leur vient à l'esprit.
Komorebi est né à la Rodia le 1er juin 2017, vous tournez beaucoup dans la région. Comment vous sentez-vous sur scène ?
Claire : vivante et complète. On arrête le temps pour vivre le moment présent avec le public, l'échange est génial et incomparable. La scène nous rend complètes.
Clara : en harmonie. Ce qu'on a préparé avant devient harmonieux, comme des pièces de puzzles qui s'imbriquent. En harmonie aussi avec le public car c'est un concept fédérateur.
Vous vous connaissez grâce à des amis en commun. Ce qui vous a poussées à créer votre duo ?
Clara : le challenge. Je ne faisais pas du tout de musique avant, Claire m'a proposé le projet et j'ai accepté par goût du risque.
Claire : quête de sens. L'envie de trouver du sens pour m'accomplir, ma sensibilité, ma créativité. Quand la Rodia m'a proposé d'être artiste associée, j'ai pensé à Clara, une inspiration divine (rires). Être deux aujourd'hui c'est ce qui fait la force et l'originalité du projet.
Votre style, de la poésie électro-organique. Quels poètes ou artistes (électroniques) vous inspirent ?
Claire : Flavien Berger, Kerouac, Brigitte Fontaine, Eluard, The Do, Colette Magny, Jeanne Added. Quand tu composes, il faut manger plein de genres pour digérer un mix de tout cela.
Clara : Björk, James Blake, Camille, Moderat... Ce sont soit des artistes que j'admire, soit des artistes qui me donnent des clés pour composer.
Les mots "intraduisibles" sont issus de plusieurs langues. "Mucho love" encadre l’ensemble de vos titres. Vous chantez en anglais, en français et en espagnol. Que vous évoque la multiculturalité ?
Claire : ouverture des frontières. On est tous sur la même planète, il y a de la richesse dans chaque langue. Le but est de transmettre et d'apprendre de nouveaux mots aux gens qui repartent du concert avec des choses indescriptibles.
Clara : transmission : on partage un moment tous ensemble en concert. A la fin, les gens nous disent « merci de nous avoir fait voyager ». On veut partager le live avec le plus de personnes possible. C'est pour cela que l'on ne sort pas directement de titres.
Recueilli par Mona Bouneb
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